PLEINE PUISSANCE
DAUPHINS DU LEINSTER EN LIGUE CELTE, LES GALLOIS DISPOSENT D’UN EFFECTIF COMPLET, LEQUEL REGORGE D’INTERNATIONAUX GALLOIS.
Les Scarlets vont bien, merci pour eux. Non contents d’avoir terminé à la première place de leur poule européenne (devant Toulon, Bath et Trévise), les Gallois sont actuellement deuxièmes de la poule 2 de Ligue celte, à trois longueurs du Leinster. Les hommes du manager Wayne Pivac ont même longtemps été premiers au bénéfice d’une série de sept victoires acquises entre décembre et janvier. Leurs trois derniers matchs présentent un bilan neutre : victoire 34-10 contre l’Ulster, nul à domicile contre le Leinster (10-10) et défaite au Munster (19-7). Au grand soulagement de Wayne Pivac, cette rude rencontre n’a laissé aucune trace : « Tous ceux qui ont joué contre le Munster s’en sorti sans blessure et ceux qui n’ont pas joué sont en grande forme. Le groupe est au complet et tous les internationaux sont disponibles. »
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces derniers sont nombreux. De la même façon que le Leinster compte plus de la moitié du XV du Trèfle, les Scarlets représentent presque les deux tiers du XV majeur du pays de Galles. Il y en a tant qu’un petit rappel s’impose : devant, le pack comprend les piliers Rob Evans, Samson Lee et Wyn Jones, le talonneur Ken Owens, le deuxième ligne Jake Ball, les flankers James Davies et Aaron Shingler. Sans oublier le capitaine de l’Écosse, le flanker John Barclay et le pilier springbok Werner Kruger aux 5 sélections et plus de cent matchs avec les Bulls de Pretoria… Et derrière ? C’est pareil : la ligne d’attaque rochelaise devra affronter les demis de mêlée Gareth Davies et Aled Davies, l’ouvreur Rhys Patchell, les centres Hadleigh Parkes, Scott Williams, l’ailier Steff Evans et l’arrière Leigh Halfpenny. Rien que ça. Seul blessé, le centre des Lions, Jonathan Davies dont la saison est terminée.
PIVAC : « ON A BOSSÉ TROIS ANS POUR CE MATCH »
Les Scarlets sont donc fin prêts pour ce rendez-vous historique. Voilà onze ans qu’ils n’avaient pas atteint ce stade de la qualification.Wayne Pivac est arrivé au pays de Galles en 2014 en tant qu’adjoint de Simon Easterby, qu’il a remplacé dès l’année suivante. Et depuis, il n’a cessé d’oeuvrer pour ce rendez-vous : « On a bossé trois ans pour ça. La défaite contre le Munster a été facile à digérer. Nous l’avons vite soldée pour basculer sur cette rencontre historique. C’est le plus grand match de ma carrière ici. La Ligue celte est un très beau championnat mais la Champions Cup, c’est autre chose. Et tout le monde en est conscient : joueurs, staff, supporters… La preuve : l’intégralité des billets du match ont été vendus en quarantecinq minutes ! » Le peuple gallois a parlé. Il veut une demi-finale européenne.