Midi Olympique

LA PRISE DU CENTRE

AVEC DEUX ÉQUIPES ADEPTES DU MOUVEMENT, DE MAUVAISES CONDITIONS MÉTÉOROLOG­IQUES POURRAIENT AVANTAGER LES ROCHELAIS.

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Al’heure où nous écrivions ces lignes, le technicien néozélanda­is Wayne Pivac toisait le ciel gallois d’un regard inquiet. Son souci ? Savoir si la pluie allait s’abattre ce vendredi. Pourquoi ? Parce que son équipe n’aime pas vraiment la pluie. Celle-ci lui rappelle un mauvais souvenir, la défaite subie à contre Bath (2e journée, 13-18). Des trombes d’eau s’étaient abattues et les Scarlets avaient totalement déjoué : « Nous aimerions que la pluie reste à bonne distance car nous voudrions jouer notre jeu naturel. Nous savons que La Rochelle jouera son jeu car c’est ce qu’ils ont fait depuis le début de la saison, peu importe les conditions. Le match contre Bath fut une grande leçon car nous avons été hors sujet en nous entêtant alors qu’il pleuvait des trombes. Nous en avons payé le prix. »

Et le visionnage de la rencontre est sans appel : avec des transmissi­ons moins rapides et moins précises à cause d’un ballon humide, les Scarlets n’ont pu sortir de leur camp. Pire, ils se sont montrés indiscipli­nés et l’ouvreur de Bath, Rhys Priestland, auteur de six pénalités, a fait le reste.

JEU APRÈS CONTACT

Les Rochelais pratiquent un jeu sensibleme­nt similaire. Une ressemblan­ce s’expliquant forcément en partie par la forte colonie néo-zélandaise. Comme les Scarlets, les Maritimes jouent très peu au pied. D’abord parce qu’ils préfèrent jouer à la main et, ensuite, parce qu’ils manquent de longueur au pied. Mais les Rochelais ont d’autres arguments. Notamment des joueurs puissants comme Uini Atonio, Afaesetiti Amosa ou Levani Botia capables de franchir la ligne et de faire jouer derrière eux (sur l’intenable Pierre Bourgarit par exemple) pour exploiter ces fameuses brèches. Une prise du centre du terrain qui apparaît être une solution relativeme­nt sûre et efficace même en cas de pluie, à condition que les Rochelais se montrent adroits dans leurs passes après contact.

Enfin, les Maritimes devront se montrer efficaces dans leurs sorties de camp. Comme à leur habitude, les hommes de Jason Eaton n’auront pas peur d’enchaîner les temps de jeu après un renvoi pour étirer la défense et tenter de la déborder aussitôt. Mais les Gallois ont étudié de près cette stratégie, à en croire Wayne Pivac : « Leur stratégie de sortie de camp est différente de ce que nous avons l’habitude de voir donc nous allons nous adapter. Les Rochelais tapent peu au pied. En moyenne, ils le font 14 fois par match, alors que nous le faisons entre 25 et 28 fois. Selon ce que nous avons vu, ils aiment déplacer le ballon avant de taper. Nous allons donc nous préparer en conséquenc­e. »

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