Midi Olympique

SLIMANI AU RÉVÉLATEUR

CIBLÉ PAR LES ARBITRES INTERNATIO­NAUX DEPUIS QUELQUES MOIS, LE PILIER N’A D’AUTRE OPTION QU’ATTENDRE DE SAVOIR À QUELLE SAUCE IL SERA JUGÉ…

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Originaire de Sarcelles et estampillé « soldat rose » après une dizaine d’années passées dans le club de la capitale, Rabah Slimani ne pouvait décemment voir dans l’affiche de ce quart de finale un match comme les autres… « Pour quelqu’un comme moi qui a joué de longues années au Stade français, affronter le Racing, ça n’a jamais rien d’anodin », s‘amusait le pilier aux 46 sélections. Toutefois, audelà de ces considérat­ions purement « hexagonale­s », Slimani doit, à l’instar de son équipe, passer aux standards européens. D’autant plus difficile pour lui que, depuis quelques mois et le lobbying exercé par les sélections néo-zélandaise­s et irlandaise­s, la liaison en mêlée de son bras droit est particuliè­rement observée, scrutée… et ciblée par les « refs » du panel internatio­nal.

AZÉMA : « RABAH A AUSSI LE DROIT D’ÊTRE FORT ! »

Ce fut notamment patent face à la Nouvelle-Zélande en novembre, puis face à l’Irlande et l’Angleterre durant le Tournoi, au point de voir Jacques brunel lui préférer pour le dernier match au pays de Galles le… Racingman Cedate Gomes Sa ! De quoi faire naître une crainte dans les esprits auvergnats ? Pas le moins du monde… « Rabah a juste été plombé sur deux ou trois matchs, défendait son manager Franck Azéma. Quand on affronte certaines équipes, il y a toujours une campagne qui est faite par voie de presse… Ce n’est pas quelque chose que l’on peut laisser faire, car Rabah a aussi le droit d’être fort, tout simplement. Mais il a de l’expérience, et sait se préparer en conséquenc­e. Nous, tout ce qu’on veut, c’est se servir de la mêlée pour lancer notre jeu. D’ailleurs, en Coupe d’Europe, nous n’avons jamais connu de problème avec lui. Au contraire… »

AU BON SOUVENIR DE M. BARNES

La performanc­e de ce dernier face aux Saracens et Mako Vunipola, saluée pour sa régularité par le pourtant sévère M. Owens, étant là pour en attester… « Je vais simplement continuer à faire ce que je sais faire, sans trop me poser de question, soufflait dans la semaine Slimani. J’entends ce que l’on me dit, et je travaille en conséquenc­e pour m’adapter aux reproches qui me sont faits. Après, cela reste surtout une question d’interpréta­tion de l’arbitre, et chacun a la sienne. Le seul moment où je peux vraiment jauger de cela, c’est pendant le match. » Justement, dimanche, Rabah Slimani retrouvera l’Anglais M. Barnes, avec lequel il conserve de plutôt bons souvenirs, puisque c’était lui qui était au sifflet des vingt minutes de mêlées face au pays de Galles en 2017, ainsi que face à l’Italie à Marseille lors du dernier Tournoi, où le Clermontoi­s avait pu s’exprimer comme bon lui semble. Pas de quoi s’inquiéter, donc ? « Pour l’instant, pas vraiment, souriait Slimani. Mais on verra dimanche ! » Chat échaudé craint l’eau froide…

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