Midi Olympique

« Finir le boulot »

Demi de mêlée et capitaine de Pau

- Propos recueillis par Pierre-Laurent GOU pierre-laurent.gou@midi-olympique.fr

Ce vendredi, la Section débutet-elle une nouvelle saison, qui peut faire passer l’année 2018 dans l’exceptionn­elle ?

Nous avons effectivem­ent deux beaux défis devant nous avec ce quart de finale de Challenge à domicile et une place dans les six premiers à défendre en Top 14. Attention, rien n’est acquis, il faut que l’on reste aussi sérieux que nous le sommes depuis début janvier. Nous nous sommes mis dans les bonnes conditions pour vivre de belles choses mais nous devons finir le boulot.

Cela veut dire gagner un titre en Challenge ou une qualificat­ion en phase finale de Top 14 ? Ou les deux ?

Aller le plus loin possible. Je n’ai pas la prétention d’exiger un titre ou une qualificat­ion. Je veux tout faire pour y arriver. Le vestiaire souhaite concrétise­r cette bonne saison avec quelque chose de réel. Nous avons tous fait beaucoup d’efforts. Il s’agit maintenant de les convertir.

La victoire à Gloucester semble avoir été le match déclic. Êtesvous d’accord ?

Cette rencontre nous a permis d’être premier de poule en Challenge et de recevoir le Stade français en quart de finale. En cela, elle nous a été très bénéfique mais celle que je retiens, c’est notre déplacemen­t à La Rochelle fin novembre. Nous perdons sur un score large mais rugbystiqu­ement, nous n’étions pas largués. Nous avons eu, une fois rentrée sur Pau, une discussion entre nous, où l’on s’est dit les choses, joueurs et staff. Dans l’intimité, des vérités ont été émises. À partir de là, le groupe s’est remis en cause et a pris conscience de ses moyens. Selon moi, La Rochelle a été le match déclic de notre saison.

Pourtant, depuis cette victoire en Angleterre, vous paraissez irrésistib­le en Top 14 ?

Ce match nous a permis d’engranger de la confiance. Face à l’un des cadors du Premiershi­p, nous avons fait plus que rivaliser. Il a enclenché, c’est vrai, une dynamique positive.

Vous allez être capitaine, ce vendredi soir. À 23 ans, n’est-ce pas difficile d’aboyer sur des garçons comme Julien Pierre ou Steffon Armitage qui ont une expérience phénoménal­e ?

Mais je ne le fais pas. Au contraire, je m’appuie sur eux. Je ne suis pas le seul décideur, je discute avec eux, je prends en compte leur avis. Ce serait stupide de ne pas le faire. Notre groupe possède des joueurs qui ont un vécu énorme, c’est bénéfique pour nous, les petits jeunes français.

Avez-vous l’impression d’avoir progressé cette saison, où vous êtes clairement le numéro un au poste de demi de mêlée ?

J’enchaîne les matchs, je ressens la confiance du staff et ma place dans le vestiaire a changé. Je ne suis plus le petit jeune du groupe même si, à 23 ans, je ne suis pas encore un vieux (rires). J’ai l’impression d’avoir grandi. Progressé ? J’espère.

Vous n’êtes plus buteur…

… (il coupe) Et je le vis très bien. Colin Slade et Tom Taylor sont excellents dans cet exercice et je n’ai rien à revendique­r. Je travaille toujours ce secteur à l’entraîneme­nt, au cas où. Mais vu leurs prestation­s aux pieds, on n’a pas besoin de moi dans les tirs au but.

Le fait que les finales de Coupe d’Europe se dérouleron­t à Bilbao ne rajoute-t-il pas un surplus de motivation ? Ce n’est vraiment pas loin du Béarn ?

C’est un fait ! Si nous parvenons jusqu’en finale, c’est sûr que nous devrions être soutenus. Mais nous n’en sommes pas encore là, il nous reste deux gros matchs pour y arriver et une première échéance face au Stade français que l’on ne doit surtout pas sousestime­r. Nous avons tous dans la tête leur venue au Hameau en Top 14 et ce sont eux qui étaient repartis avec la victoire.

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