Midi Olympique

À QUELLE SAUCE ?

ON A DU MAL À CROIRE QUE LES SOLDATS ROSES, TOURNÉS VERS LE MAINTIEN ET VOLONTAIRE­MENT PRIVÉS DE NOMBREUX TITULAIRES,SE DÉPLACERON­T À PAU AVEC L’ENVIE D’EN DÉCOUDRE.

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Il semble évident que les Soldats roses, à l’agonie en championna­t, n’ont pas fait de ce déplacemen­t en Béarn le point culminant de leur saison. Porte d’Auteuil, il y a d’abord un monument à sauver de la relégation et, qu’on le veuille ou non, une éliminatio­n en Challenge européen serait presque vécue comme une libération. On exagère ? À peine… Parce qu’on a beau trop bien connaître les Parisiens pour savoir qu’ils sont capables, même en guenilles, des plus grands exploits, on a du mal à croire que les hommes du duo Azam-Dupuy parviendro­nt à s’imposer ce soir sur les terres d’une équipe qui, elle, a fait de l’objectif européen une étape majeure de sa saison, pour ne pas dire une priorité absolue. « Pau est une remarquabl­e formation, explique Morné Steyn, l’ancien demi d’ouverture des Springboks. Leur équipe type est constellée de très grands joueurs : Steffon Armitage est un superbe numéro 8, quand Conrad Smith, Colin Slade, Benson Stanley et les deux solides ailiers fidjiens (Votu et Halai, d’origine tonguienne) forment une formidable ligne de trois-quarts. C’est un défi immense qui nous attend. »

L’ESPOIR DE MORNÉ STEYN

Et pour cause : la dernière fois que les joueurs de la capitale avaient croisé la route des Palois, à JeanBouin, ils en avaient pris quarante à la piaule, pour parler simplement. Morné Steyn poursuit ainsi : « J’étais sur le banc, ce jour-là. Et vu de l’extérieur, la photo n’était pas très belle, je l’admets. Mais ce qui est passé appartient au passé… Là-bas, il faudra simplement croire en nous. Notre contre en touche est bon, il faut s’en servir pour mettre l’adversaire sous pression. Je pense aussi que sur un match de phase finale, nous devrons davantage utiliser le jeu au pied que nous l’avons fait jusqu’à présent. »

Et si, en suivant ces préceptes d’un jeu simple énoncés par l’ancien champion du monde, l’équipe quelque peu remaniée du Stade français créait l’exploit en un lieu où ils se sont déjà imposés en septembre, au gré d’un essai de cent mètres aplati par Sekou Macalou après une course folle de Marvin O’Connor (23-25) ? Morné Steyn conclut ainsi : « C’est un match de phase finale et donc un match à part, en particulie­r pour nous qui sommes les tenants du titre. Contrairem­ent à ce que les gens croient, nous nous déplaceron­s à Pau pour faire un résultat, pour montrer notre meilleur visage. Et qui sait ? Ce match nous donnera peut-être confiance pour le Top 14, où la dernière ligne droite s’annonce particuliè­rement tendue… »

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