Midi Olympique

« Heyneke Meyer utilisera peut-être sa magie pour me garder… »

ALORS QU’IL A SIGNÉ UN PRÉCONTRAT DE DEUX SAISONS AVEC BRIVE, L’OUVREUR SUD-AFRICAIN (33 ANS, 66 SÉLECTIONS) POURRAIT FINALEMENT RESTER À PARIS.

- Propos recueillis par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

Comment jugez-vous votre saison jusqu’ici ?

Le début a été bon. J’ai enchaîné dixhuit tirs au but sans connaître le moindre échec. Puis, j’en ai raté quelquesun­s… Vous savez, il est difficile d’emmagasine­r de la confiance quand vous jouez un match, avant d’être sur le banc la semaine d’après. Mais je fais avec. J’accepte les choix du coach.

Vous avez récemment dit « oui » au club de Brive. Pourquoi ?

Je ne veux pas être irrespectu­eux avec des gens qui me font confiance et que j’apprécie mais Brive n’était pas mon premier choix. Je souhaitais rester loyal envers le Stade français et y terminer ma carrière dans deux ans.

Et puis ?

De novembre à février, j’ai attendu une offre de la part des dirigeants parisiens, qui n’est jamais venue. Le club avait d’abord besoin de Jiff (joueurs issus de la formation française), il lui était dès lors difficile de me garder. Les Brivistes sont alors venus avec une belle offre en mains et j’ai signé un précontrat là-bas. J’attends les derniers matchs de Top 14 pour savoir où ils termineron­t l’exercice en cours. S’ils devaient descendre en Pro D2, je pense que je serai libre de tout engagement.

Heyneke Meyer, votre mentor, arrive au Stade français l’an prochain…

Actuelleme­nt, j’ai un précontrat à honorer et je suis en route pour Brive, c’est très clair. Mais Heyneke utilisera peut-être sa magie pour me garder à Paris (le rachat du précontrat signé par Steyn à Brive est estimé à 300 000 €, N.D.L.R.). On verra…

Quelle est sa philosophi­e ?

C’est un gros bosseur et il attend de ses joueurs qu’ils le soient aussi. Sur le terrain, Heyneke aime les équipes privilégia­nt le défi physique, la collision, le contact : tu gardes le ballon et tu avances. Pour en avoir discuté avec lui, il a par exemple beaucoup aimé notre performanc­e contre Castres (23-17), où nous avions gagné les duels et la guerre d’occupation. Pour les supporters, ce ne sera peut-être pas le rugby le plus expansif… Mais je vous jure que Heyneke est un coach brillant et qu’il remettra le Stade français en haut de l’affiche en moins de trois ans. Quand il a débarqué à Pretoria, les Bulls étaient dans la même situation. Quelques années plus tard, on gagnait la Currie Cup et le Super Rugby (2007).

Qu’avez-vous appris à ses côtés ?

J’ai commencé avec Heyneke très jeune, alors que j’avais 18 ans. Il m’a aussitôt demandé d’être le général de l’équipe, le lien entre le paquet d’avants et les trois-quarts. J’ai toujours gardé son conseil en mémoire.

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