LES NOUVEAUX TAULIERS
POUR CE MATCH DE LA SURVIE, LE SUALG VA POUVOIR COMPTER SUR LE PILIER GAUCHE QUENTIN BÉTHUNE ET LE SECONDE LIGNE DENIS MARCHOIS AMENÉS DERNIÈREMENT À PRENDRE DES RESPONSABILITÉS.
Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années. » Après une première saison complète de Pro D2 où ils ont enchaîné les matchs, Quentin Béthune et Denis Marchois ont récidivé en Top 14 alors que la marche était haute. Trop ? C’est mal les connaître. Qui aurait pu toutefois leur prédire un tel rendement ? Aucun des deux assurément, eux qui reconnaissaient en début de semaine avec une surprise non feinte, le regard pétillant qu’ils auraient « signé pour une telle saison sur le plan individuel et collectif ».
DES SYMBOLES DE LA FORMATION AGENAISE
Et pourtant, force est de constater que ces deux symboles de la jeune garde agenaise ont su tirer leur épingle du jeu. Pour Mauricio Reggiardo, le manager et entraîneur des avants agenais cela n’a rien d’étonnant : « Pour pouvoir être un leader, avoir le droit de dire un mot il faut avoir la confiance de l’entraîneur. Quentin et Denis l’ont. Ils ont également le respect de leurs copains du vestiaire. Ce sont des mecs irréprochables, exemplaires, de très bons soldats. Puis parfois il y a des soldats qui grandissent et deviennent généraux, c’est leur cas. À la base, ce sont de simples soldats mais ils ont le potentiel de leaders. Dans les équipes de jeunes, il ne faut pas oublier qu’ils étaient capitaines. »
À 22 ans, Quentin Béthune a cette saison signé 17 feuilles de matchs et il a porté le numéro 1 dans le dos à gauche de la mêlée à 15 reprises. Une ascension ou plutôt une confirmation à laquelle le principal intéressé accorde peu de mots, préférant ne pas s’attarder sur lui ni sur son essai incroyable qu’il avait inscrit la saison dernière face à Oyonnax. Une course de trente mètres en sortie de ruck pour un « essai qu’il n’inscrira sans doute plus jamais, glissait-t-il avant de poursuivre, je suis content car le staff me fait confiance. J’espère le lui rendre sur le terrain mais je ne me prends pas trop la tête, j’essaie de donner le meilleur de moi-même. » Le discours d’un humble, aux valeurs fortes, avant de devoir devenu pourtant porteur du brassard de capitaine à trois reprises cette saison, dont la dernière en date sur la pelouse briviste pour un match à fort enjeu, déjà. Pour celui qui est arrivé à 10 ans du côté d’Armandie, c’est « un peu la cerise sur le gâteau ». Essentiel dans le système agenais, Béthune « sait se remettre en question. C’est un bosseur, agressif dans le bon sens, et un leader de vie » selon Mauricio Reggiardo. De quoi en faire une véritable option pour le rôle de capitaine dans l’esprit du staff agenais si Antoine Erbani a un souci, et qu’Antoine Miquel n’est pas là.
Pour son compère de la cage Denis Marchois, le capitanat n’est pas encore là même s’il a endossé cette responsabilité lors des vingt dernières minutes du match amical disputé vendredi dernier contre les Pumitas. Mais la trajectoire est quasiment similaire que pour Quentin Béthune. Le Girondin, natif de Libourne est arrivé à 18 ans en provenance de Castillon-la-Bataille à Academia, le centre de formation d’Agen. Six ans plus tard, il fait partie des indéboulonnables du vestiaire agenais. Cette saison, il compte jusqu’à présent 16 titularisations pour 18 feuilles de matchs et a inscrit deux essais.Travailleur de l’ombre, « à l’activité monstrueuse sur un terrain, il peut faire jusqu’à 60 actions par match » fait remarquer Mauricio Reggiardo. Il se signale également par son abattage défensif qui en fait le meilleur plaqueur du club lot-et-garonnais. Doté d’une lucidité et d’un calme détonnant pour son âge, « il n’a pas besoin de parler, sur le terrain quand il est en colère, il hausse le curseur d’agressivité » abonde son entraîneur des avants, il a toutes les raisons de vouloir prolonger le bail du SUALG en Top 14. En effet, comme Béthune, Marchois est sous contrat avec le club lot-et-garonnais jusqu’en 2019. Roulez jeunesse !