Midi Olympique

La conservati­on le ballon

- J. P. et P.-L.G.

On attend les Bordelais sur beaucoup de secteurs du jeu, c’est sûr. Mais s’il en est un qui a frappé tous les suiveurs depuis quelques mois, c’est bien cette incapacité à « tenir » le ballon sur de longues séquences. Les Girondins ne semblent plus capables d’assurer la conservati­on sur de longues séquences pour essayer de déstabilis­er ou user la défense adverse. Trop souvent, au bout de quatre temps de jeu, les Bordelais commettent une faute de main, une passe mal assurée ou se font gratter le ballon. Si l’on ajoute à cela quelques fautes individuel­les qui offrent des essais tout faits à l’adversaire

(sur des coups de pieds à suivre intercepté­s ou contrés notamment), on comprend pourquoi cette équipe fut si désespéran­te ces derniers temps pour ses supporteur­s. Nous sommes très loin du cliché de l’équipe « joueuse » qui perdure encore auprès de ceux qui suivent le Top 14 de loin. Pour leur retour au stade Chaban-Delmas, les Bordelais doivent absolument présenter une animation offensive digne de ce nom. Car pour le reste, ces derniers temps, la conquête de l’UBB fut de bonne qualité : la mêlée notamment, grâce au travail de JeanBaptis­te Poux. Attention toutefois, les Palois n’ont pas leur pareil pour profiter du moindre ballon perdu ou échappé pour contre-attaquer et marquer. La Section est l’une des formations les plus efficaces sur les turnovers. Sa cohorte de joueurs estampillé­s All Blacks sait mieux que quiconque profiter des ballons de récupérati­on. Pour Bordeaux-Bègles, la question de la conservati­on du ballon n’en sera que plus cruciale. Il faudra s’adapter à ce point fort béarnais.

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