TENIR LE RYTHME
C’EST UN CALENDRIER CHARGÉ QUI ATTEND LES HOMMES DE SIMON MANNIX QUI VONT DÉCIDER DE LEUR DESTIN LORS DES TROIS PROCHAINES SEMAINES
La route de Cardiff mais aussi du top 6 passe par Bordeaux. La Section paloise, en s’offrant une demi-finale de Coupe d’Europe, s’est chargé un peu plus son calendrier. Mais pas question pour le manager Simon Mannix de privilégier une compétition par rapport à l’autre. « Les gars ont fait le boulot pour se retrouver dans cette situation. Nous présenterons une équipe compétitive à chacune des rencontres qui se présentent à nous. On peut offrir une finale comme fin de carrière à des garçons comme Julien Pierre et Conrad Smith et réussir quelque chose de très bien en championnat », assurait-il dimanche dernier, au moment de commenter le programme qui s’offre à la Section avec une prochaine quinzaine de jours décisive en Top 14 avec un mini-championnat régional (déplacement à Bordeaux et réception d’Agen).
Pourtant, dans l’esprit des Béarnais, il ne sera pas question de suprématie locale mais de valider, si possible, sa place en phase finale. Deux victoires seraient la meilleure des préparations pour la demie à Cardiff mais, surtout, elles devraient suffire à assurer une place en barrages en Top 14. Seulement, l’effectif a-t-il l’étoffe pour jouer les deux tableaux ? « Oui et je le répète depuis le début de la saison. Mon effectif est compétitif et j’ai davantage de profondeur de banc », clame le NéoZélandais qui a aussi pu « reposer » ses deux doubles champions du monde le weekend dernier (Colin Slade et Conrad Smith), privés de quart pour des pépins physiques.
SLADE ET SMITH, À LA BONNE HEURE
Slade devrait être de retour ce week-end, quatre semaines après sa commotion cérébrale, suite à un coup de pied involontaire en pleine tête du Rochelais Pierre Bourgarit. L’ouvreur était, jusqu’à ce coup d’arrêt, l’un des Palois les plus en forme de ce début d’année 2018. Cette saison, il a pas mal alterné la tunique floquée du numéro 10 et les tirs au but avec son compatriote, Tom Taylor. Du coup, il semblait être plus « frais » que les saisons précédentes.
Même constat de sensation de fraîcheur pour Conrad Smith (36 ans), qui a pourtant été beaucoup utilisé. Le centre semble plus motivé que jamais et a été préservé de gros pépins physiques et profite à plein de la plus grande concurrence à son poste avec l’arrivée de Benson Stanley. Depuis, trois ans, on a l’habitude de dire qu’avec cette doublette, Pau n’est plus la même équipe, la formation béarnaise aura besoin d’eux si elle veut tenir le rythme.