LA LEÇON D’ANGLAIS
REVENU DE NEWCASTLE SAMEDI DERNIER, LES BRIVISTES ONT PRÉPARÉ CE RENDEZ-VOUS CAPITAL FACE À LYON MALGRÉ CE QUART DE FINALE EUROPÉEN.
Un quart de finale de Challenge Cup à Newcastle dans le nord de l’Angleterre coincé dans un sprint final de tous les dangers, c’est ce que l’on peut appeler le match piège par excellence, pour ne pas le qualifier de véritable cadeau empoisonné. Celui qui fatigue des organismes déjà bien usés par huit mois de compétition et vingt-neuf rencontres au compteur. Un petit peu de rab qui n’a certainement pas attristé les supporters oyonnaxiens ou agenais qui ont vu leurs protégés prendre un week-end de repos bien mérité. Pourtant, les Brivistes se sont appliqués à transformer cet handicap dans la course au maintien en un potentiel atout.
DES BASES SOLIDES
C’était en tout cas la volonté des Brivistes, plutôt connus pour se battre que pour s’apitoyer. Leur voyage effectué avec l’ensemble du groupe est là pour accréditer que ce week-end de compétition supplémentaire n’était pas du temps perdu malgré la venue Lyon ce samedi au Stadium. « Partir tous ensemble et suivre les copains, c’était vraiment sympa, reconnaît le troisième ligne Fabien Sanconnie qui était en tribune à Newcastle, donnant de la voix pour supporter ses coéquipiers, Nous avons passé un bon moment, nous avons rigolé et ça fait vraiment du bien. Nous n’avons pas peu beaucoup d’occasions de nous retrouver tous ensemble cette saison mis à part à une ou deux occasions. Partir à l’étranger nous a permis de couper du quotidien et nous a fait du bien à la tête. » Cette virée anglaise a aussi permis à ce groupe de croire en ses moyens. Face aux Falcons, quatrièmes du championnat d’Angleterre et partis pour retrouver la grande coupe d’Europe la saison prochaine, l’équipe mixte du CAB a fait mieux que résister, pour rester sur la dynamique de la victoire face à Agen malgré une défaite logique. « Ce match nous a confortés dans nos certitudes, notamment sur le plan défensif mais aussi au niveau de la discipline puisque nous n’avons été pénalisés que huit fois », reprend Fabien Sanconnie. Une base de travail intéressante pour l’entraîneur Didier Casadéï : « Il faut conserver ce socle solide, notamment en ce qui concerne la discipline car nous travaillons pour laisser le moins de points possible à l’adversaire, ce sera très important pour atteindre notre objectif. Maintenant, nous devons être capables d’être plus opportunistes sur nos temps forts, notamment face à une défense lyonnaise très hermétique. »
ÉMULATION DANS LE GROUPE
Enfin pour attaquer cette dernière ligne droite décisive et notamment ce premier choc face à Lyon, la sortie anglaise a permis de retrouver sur le pré des joueurs qui vont apporter une émulation dans le groupe avec les prestations convaincantes de nombreux joueurs qui étaient souvent en tribunes lors des derniers matchs du Top 14, soit en raison d’une blessure soit par choix du staff technique. Julien Brugnaut, Soso Bekoshvili, Jan-Frederik Uys, Retief Marais et Seremaïa Burotu en ont profité pour gagner des points. « Nous sommes tous mobilisés pour les quatre finales qui arrivent », termine Fabien Sanconnie. La parenthèse européenne n’a pas été que récréative mais a bien servi de préparation pour mater le Lou. D’autant plus qu’elle était la dernière de la saison puisque l’élimination, certes amère pour un sportif, n’est pas une mauvaise affaire puisque la succession de parenthèses aurait nui à un maintien en suspension.