MAINTENANT OU JAMAIS !
SI LES PARISIENS, DONT LE POTENTIEL EST GRAND, VEULENT CONTINUER À AVOIR LEUR DESTIN ENTRE LES MAINS, CELA PASSE PAR UN ÉTAT D’ESPRIT IRRÉPROCHABLE ET UNE VICTOIRE IMPÉRATIVE.
Faut-il y voir un signe ? Mardi soir, les avants du Stade français se sont retrouvés pour un dîner comme ils en ont parfois l’habitude. Rendez-vous avait donc été fixé au « Volver », un restaurant argentin situé dans le très chic quartier de Saint-Germain-des-Prés choisi par le pilier Ramiro Herrera. En français, « volver » se traduit par « revenir ». Comme revenir du diable vauvert, seul et unique objectif des Parisiens pour cette fin de saison. Parce que le club de la capitale est actuellement dans une situation très inconfortable, presque anxiogène. Et qu’il compte bien s’en sortir. L’opération sauvetage a été lancée depuis quelques semaines, mais tarde à se matérialiser au classement. « Le feu est arrivé avec la défaite contre Agen à la maison alors qu’on tenait le match (N.D.L.R. : 36-34 le 24 février), jure le troisième ligne Antoine Burban. On a alors réalisé que l’incendie était là. » En suivant, le staff a pris une décision radicale : évincer certains joueurs des entraînements du groupe professionnel. Le groupe a été resserré à 29 éléments. Ce sont ces joueurs-là à qui il a été demandé de sauver un monument en péril. Las, la réaction d’orgueil s’est montrée peut-être un peu trop timide. La victoire sur Castres n’a pas suffi à effacer les deux courtes défaites à Oyonnax et au Racing. Toutefois, l’état d’esprit semble diamétralement différent.
RESSERER LES LIENS
Le week-end dernier pour le déplacement à Pau en quart de finale de la Challenge Cup, Olivier Azam et Julien Dupuy avaient décidé d’emmener ces 29 joueurs. Non présents sur la feuille de match, Sempéré, Parisse, Macalou, Arias, Ensor et Flanquart ont donc tout de même effectué le voyage dans le Béarn. Objectif : resserrer les liens et passer du temps ensemble. « Depuis quatre ou cinq matchs, je sens le groupe beaucoup plus soudé, assure Azam. Il y a beaucoup plus de choses positives. Les mentalités ont évolué, on le voit dans les habitudes de travail. Jamais je n’avais pris autant de plaisir cette saison que lors de l’entraînement de mardi dernier. » De bon augure ? Par le passé, le Stade français a toujours su trouver les ressources nécessaires et montrer un fort caractère pour rebondir. Samedi, face à Clermont, on devrait donc en savoir un peu plus sur cette faculté à renverser le cours des choses, devenue une véritable marque de fabrique parisienne. Pour illustrer ce propos, les exemples ne manquent pas. La fin de saison dernière, marquée par la rébellion contre le projet de fusion avec le Racing 9, 2 est restée dans tous les esprits. La « remontada » en Top 14 jusqu’à terminer aux portes d’une qualification et le titre décroché en Challenge Cup aussi. Mais ça, c’était l’an dernier…