CHOCS EN STOCK
INVAINCUS À L’ALTRAD STADIUM, LES CISTES VISENT UN DOUZIÈME SUCCÈS DANS LEUR ANTRE DIMANCHE (12 H 30) FACE À LA ROCHELLE (5e), POUR RESTER AU SOMMET DU TOP 14. TOUT RETOUR EN ARRIÈRE DANS LEUR PROGRESSION EST DÉSORMAIS PROSCRIT.
« La semaine de coupure a fait du bien, même si nous aurions aimé jouer le week-end dernier, ça aurait été bon signe pour le club. Mais le groupe en a profité pour travailler un peu et surtout, récupérer au maximum avant la dernière ligne droite qui, on l’espère, sera la plus longue possible. » Compétiteur né, le capitaine héraultais Louis Picamoles sait aussi faire la part des choses. Pendant que les Rochelais tombaient les armes à la main (29-17) au pays de Galles et perdaient plusieurs de leurs soldats, les Héraultais faisaient eux le plein de « cadres » : Picamoles, justement, mais aussi Cruden et Serfontein retrouvaient les terrains.
PASSER EN MODE PHASES FINALES
Rien d’étonnant donc à voir les Cistes aligner dimanche leur XV type, qui pourrait être celui sélectionné en phases finales (seuls Camara et Guillamon, blessés, semblent pouvoir bousculer la hiérarchie) ; là où les Maritimes, feront eux souffler la majorité de leurs joueurs les plus utilisés (voir clé du match). Et même si les Montpelliérains, ne crient pas haut et fort leur ambition par crainte de trahir leur promesse commune d’humilité ; ils ne nient plus l’évidence, à l’instar de leur capitaine : « Aujourd’hui, nous sommes premiers avec six points d’avance sur le troisième (Toulouse, N.D.L.R.). Et si nous ne sommes pas demi-finalistes dans quatre journées ; mais juste barragistes, cela voudra dire que l’équipe n’aura pas été assez performante sur le terrain ou du moins, qu’elle n’aura pas eu un comportement exemplaire. Nous allons donc tâcher de travailler pour maîtriser notre destin. »
Travailler encore et toujours. Un leitmotiv rabâché par le « général » Vern Cotter, qui n’a pas vu dans la balade face aux Castrais (457), le match parfait : « Nous avons réalisé une seconde mi-temps avec un peu trop de déchets et de pénalités à notre goût. L’équipe doit maîtriser d’avantage la rencontre. Car en regardant les gros matchs européens, nous avons vu qu’une opposition pouvait basculer sur pas grand-chose. Nous sommes donc rentrés dans les détails de notre jeu, collectifs et individuels, où on bosse la précision et l’intelligence. Même si nous gardons de l’intensité en défense où on fait des simulations de match, pour essayer aussi, d’anticiper des scénarios un peu bizarres en fin de parties. »
Montpellier souhaite donc régler sur ses quatre derniers matchs face à des potentiels qualifiables, les détails défaillants de son jeu.
DÉFENSE ET MÊLÉE : GAGNER EN RÉGULARITÉ
« Contre le Racing 92 et Castres, on a eu une bonne tenue en mêlée et on a maîtrisé nos sorties de balle. Et cela nous aide à gagner le match. À l’inverse, l’équipe a été très défaillante dans ce secteur-là à Toulouse et on a été vraiment dans le dur. […] C’est donc à nous de conserver le niveau performance des deux derniers matchs. Car si on veut garder une certaine confiance et attaquer les phases finales avec des certitudes, la mêlée sera très importante pour nous. On va passer un gros test dimanche », explique Louis Picamoles.
À l’image d’un autre secteur clé, la défense, qui devrait être mise à rude épreuve face aux offensives maritimes, qui n’ont pas d’égal en termes de vitesse et de puissance développées, lorsqu’elles tournent à plein régime. Et le MHR, qui ne pointe qu’à la cinquième place du Top 14 dans ce domaine (47 essais et 458 points encaissés), doit monter en puissance. Pour preuve, même lorsqu’ils dominent copieusement comme face au CO, les Cistes se font franchir à sept reprises (plus 21 défenseurs battus)… « La Rochelle a un paquet d’avants très puissant qui a une grosse dépense énergétique. Surtout sur le cinq de devant, qui aime porter le ballon. Et aussi, des trois-quarts aux appuis de feu. Leur système de jeu fait en sorte que dès qu’ils franchissent la ligne d’avantage, ils gardent le ballon vivant en jouant des offloads. C’est très difficile de les mettre par terre. Pour les contenir, il faudra qu’on soit très fort sur les deux ou trois premiers temps de jeu en défense », conclut Vern Cotter. Là où les plaquages ratés héraultais sont habituellement les plus nombreux…
Les Héraultais sont passés maître dans l’art de faire déjouer leurs rivaux en s’adaptant parfaitement à leurs caractéristiques, comme contre les Franciliens et les Tarnais. Mais en seront-ils encore capables face à un adversaire dont les forces correspondent à ses « faiblesses » ? Vivement dimanche !