Midi Olympique

« Il faut y aller »

BLESSÉ EN FIN D’ANNÉE, LE ROCHELAIS, INTERNATIO­NAL L’AN PASSÉ, SE SENT PRÊT POUR LES DERNIERS MATCHS, AVEC LA VOLONTÉ DE TOUT DONNER.

- Propos recueillis par Arnaud BÉBIEN

Comment s’est opéré le passage de la Coupe d’Europe au Top 14 ?

On devait se projeter et laisser la Champions Cup derrière nous. On avait ce match à préparer contre une très belle équipe de Montpellie­r, première du championna­t et au complet. On n’avait vraiment pas la tête à la défaite des Scarlets. On a été en quart de finale, c’est bien pour une première participat­ion.

À quatre journées de la fin, La Rochelle est cinquième et donc toujours en course pour la qualificat­ion. Quel est l’état d’esprit du groupe à l’orée de cette dernière ligne droite ?

On est arrivés à un point où il ne faut plus réfléchir, il faut tout jouer à fond. Il faudra aller droit au but sans penser au classement. Il faut des victoires même si ça va être très dur. Si on peut gagner à l’extérieur, on y va sans hésiter. Il n’est plus question d’y aller pour prendre un point. Dans l’effectif, on veut se donner à fond pour les matchs qu’il reste. On est comme des soldats. Il faut y aller, on ne peut plus reculer. Il faut donner le meilleur de soi-même.

Et ça passe donc par Montpellie­r ce dimanche…

On va à Montpellie­r pour faire quelque chose, on ne le cache pas. On sait que c’est une équipe qui quand elle joue chez elle peut mettre 50 points à son adversaire. On sait qu’elle sera revanchard­e parce qu’elle avait perdu chez nous à l’aller (26 à 14, N.D.L.R.). Il ne faudra pas baisser les bras, chaque joueur sait ce qu’il doit faire sur le terrain. À l’aller, on avait bien répondu sur les impacts. En mêlée, on n’avait pas reculé. Il faudra faire la même chose ce week-end pour rivaliser.

À titre personnel, vous n’avez pas été épargné par les blessures. Vous jouez moins que la saison dernière. Comment le vivezvous ?

Mentalemen­t, il faut s’accrocher. Je fais un match, je me blesse à l’épaule. Ensuite, je suis guéri, et je me blesse à nouveau à la cheville. Cette saison est comme ça, il y a des hauts et des bas. Mais là, je peux vous garantir que je suis à 100 %. Depuis l’an passé, j’ai vachement mûri et appris à mon poste.

En novembre, vous vous êtes aussi blessé au plus mauvais moment, avant le match contre les All Blacks à Lyon.

Oui, au mois de novembre, j’ai été arrêté en raison d’une entorse acromiocla­viculaire. C’est la vie, c’est comme ça. On m’a toujours dit que le plus facile c’est d’être sélectionn­é, mais de le rester, c’est le plus dur.

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