TOUJOURS EXCITANT
NEUVIÈME, LA COLOMBE N’A PLUS RIEN À JOUER. FACE AUX BASQUES, ELLE A POURTANT L’OCCASION DE TERMINER LA SAISON SUR UNE BONNE NOTE À L’EXTÉRIEUR.
Si le championnat de Pro D2 ne tenait compte que des victoires à domicile, Colomiers serait toujours en course pour une qualification en barrages. Las, avec des si, on pourrait refaire le monde et si les Haut-Garonnais n’ont pas à rougir de leur rendement à domicile cette saison, avec 53 points récoltés - ce qui en fait la cinquième équipe à domicile - on ne peut pas dire la même chose de leurs sorties hors de leurs bases. On pourrait même parler de sorties de route, situées exactement au coeur de l’hiver un mal récurrent et une mauvaise habitude du côté des Haut-Garonnais - qui ont laissé des traces comptablement au classement et sur les organismes. Entraînant de fait des regrets. On ne l’écrira jamais assez mais le Pro D2 s’est apparenté cette saison à une course éreintante sans véritable pause entre août et avril. L’équipe du trio Baragnon-Dantin-Sarraute l’a assez lourdement payé comptant entre février et mars jusqu’à quinze blessés dans ses rangs. Pas idéal pour enchaîner et préparer les échéances importantes et aborder la dernière ligne droite avec sérénité. Surtout lorsque ce sont des cadres de l’équipe qui sont touchés.
RETOUR EN TERRAIN CONNU
Après deux exercices précédents sans gros souci physique, Grégoire Maurino n’a pu cette saison passer entre les gouttes. Victime d’une grosse entorse au ligament interne du genou le 4 février dernier lors du déplacement à Perpignan (défaite 40-13) à l’occasion de la 22e journée de Pro D2, le centre (dix-huit titularisations pour dix-huit feuilles de matchs) a effectué son retour face à Biarritz il y a deux semaines. « Je suis revenu après sept semaines, avec une semaine d’avance par rapport au diagnostic du chirurgien. Les sensations sont bonnes. » confiait-il cette semaine à l’entraînement du côté de Bendichou. Pour ce pur produit du centre de formation columérin qui a connu les joies d’une demi-finale il y a bientôt deux ans sur la pelouse de Jean-Dauger, et qui fait figure de joueur cadre à 28 ans, le déplacement en terres bayonnaises « doit permettre de terminer sur une note positive pour ne pas partir la tête basse et offrir une belle sortie à ceux qui vont arrêter ou partir sous d’autres cieux. Ça va faire bizarre. Je vois tous les vieux (Anthony Roux, Benjamin Rioux, Damien Neveu) qui arrêtent et je me dis que le prochain ce sera moi, ça fait peur. Blague à part, ça fait un peu chier (sic) de voir des mecs avec qui j’ai commencé partir et arrêter. »
Ce déplacement sera aussi l’occasion pour Adrien Bordenave de fouler une nouvelle fois un terrain de jeu qu’il connaît bien. Arrivé en Reichel à l’Aviron, le joueur de 24 ans, natif du Charnégou, contrée située à la fois sur le Béarn et le Pays basque, aura porté pendant huit ans les couleurs ciel et blanc. Débarqué en tant que numéro trois au poste de pilier gauche, il a su cette saison se faire sa place dans l’effectif columérin. Avec six titularisations, pour vingt-etune feuilles de matchs, une première dans sa carrière. Face à son club formateur, il aura l’occasion de montrer que ces statistiques ne sont pas galvaudées.