Midi Olympique

IL FAUDRA ÊTRE FORT

LE DERNIER MATCH DE LA SAISON AU PRÉ-FLEURI AURAIT DÛ ÊTRE UNE FÊTE EN L’HONNEUR DU MAINTIEN DES LOCAUX. MAIS LE DÉCÈS DE JULIEN JANAUDY SERA DANS TOUS LES ESPRITS.

- Par Antoine DESCHAMPS

« C’est le dernier match de la saison à Nevers. Rien que ça, c’est déjà important. Et avec ce drame qui est arrivé… » Le manager neversois Xavier Péméja avait, comme tous, rêvé d’une fin de championna­t à domicile en apothéose. Si lui et son équipe, poussés par le peuple neversois feront tout pour terminer sur une victoire face à Soyaux-Angoulême, ils ajouteront une image à leur objectif, celle de Julien Janaudy, leur talonneur décédé accidentel­lement dimanche (lire aussi en page 30). « Nous avons perdu un super mec. Le groupe s’est resserré encore plus. »

Dans ces conditions particuliè­res, où la peine est difficile à surmonter, le rugby peut aider. Chargé d’émotion, le match se déroulera tout de même et donnera lieu à une lutte épique. « La saison sera belle si on gagne, reprend Péméja. Le stade est plein depuis une semaine, c’est un appel supplément­aire à la performanc­e. Mes joueurs n’ont pas envie de manquer ce rendez-vous. »

CINQ À LA SUITE

Sur leur lancée de janvier, là où le collectif s’est véritablem­ent révélé, les Jaunets peuvent signer un cinquième succès de rang. Si les dix-neuf points acquis sur les vingt distribués au maximum lors des quatre précédents actes satisfont le technicien, c’est d’ailleurs « la phase retour, où l’on doit être quatrième, je crois » qui comble encore plus ce dernier. « Au début, nous étions souvent dans la réaction. Maintenant, nous sommes dans la constructi­on. » En revanche, l’ex-Montalbana­is ne veut pas que le relâchemen­t défensif entrevu à Narbonne, malgré la victoire bonifiée, se réitère. « Angoulême est une équipe qui joue énormément. Ils jouent de partout ! La cinquième victoire de suite est possible mais il nous faudra aller la chercher. »

Pour cette ultime sortie à la maison, Xavier Péméja sait qu’il pourra compter sur son groupe. « J’ai confiance en lui pour l’avenir, donc aussi pour ce vendredi. Plus ça va et plus les garçons s’identifien­t à ce club et plus les supporters s’identifien­t aux joueurs. Les liens forts se tissent entre eux. » Un plus dont on devine l’importance lorsque, sur les coups de 20 heures, l’arbitre donnera le coup d’envoi de la rencontre. Julien Jaunaudy aura été inhumé peu avant, dans son Isère natale « et il y aura la cathédrale du rugby neversois qu’est le Pré-Fleuri pour l’honorer », conclut Xavier Péméja qui appréciait tellement Julien. Comme nous tous.

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