Midi Olympique

FACE À SA KRYPTONITE

POUR RESTER MAÎTRE DE SON DESTIN EN VUE DE LA DERNIÈRE JOURNÉE, LE FCG AURAIT TOUT INTÉRÊT À EMPOCHER LE POINT DE BONUS OFFENSIF. PROBLÈME : IL S’EN MONTRE INCAPABLE DEPUIS QUATRE MOIS ET DEMI…

- Par Nicolas ZANARDI

Assuré de disputer les phases finales, le FCG l’est depuis deux semaines et son succès devant Carcassonn­e. Mais de là à être certain de disputer un match de barrage à domicile ? Il n’y est évidemment pas encore… Autant dire que les Grenoblois n’ont pas d’autre choix que de redoubler d’ardeur pour ce dernier match à domicile, l’enjeu de cette fin de saison consistant évidemment à « choisir » son tableau de phases finales en évitant, au hasard, un périlleux déplacemen­t à Aimé-Giral en demi-finale… « Mais ce genre de calcul, on ne pourra les faire que samedi matin, en fonction des résultats et des autres, souriait l’entraîneur des avants Dewald Senekal. Et à une seule condition : celle de gagner contre Aurillac. » Et le faire si possible avec le point de bonus offensif, qui permettrai­t aux Isérois de garder toutes leurs cartes en main et éventuelle­ment de « gérer » leur déplacemen­t à Angoulême lors de la dernière journée, en économisan­t certains cadres tout en relançant des joueurs convalesce­nts…

SENEKAL : « COMMENCER PAR GAGNER… »

Le hic ? C’est que justement, les points de bonus offensifs n’ont pas été le point fort du FCG cette saison, dont le manque le conduit à se retrouver toujours à portée de fusil d’équipes comme Montde-Marsan, Biarritz ou Béziers, qui ont pourtant remporté moins de matchs que lui. « Cela a un peu été notre kryptonite sur cette deuxième partie de saison, souriait Senekal en connaisseu­r de l’univers Marvel. Mercredi, nous avons fait un petit point avec le groupe par rapport à tous les points que nous avons égaré en route. Mais nous n’y sommes pas arrivés, et il faut faire avec. C’est pourquoi contre Aurillac, notre premier et véritable objectif sera déjà de gagner, même de trois points. On ne va pas commencer à parler de bonus offensif avant le match. Mais si par notre investisse­ment et la qualité de notre jeu on peut se placer en mesure de l’obtenir, ce serait bien d’aller le chercher. Ne serait-ce que pour matérialis­er notre progressio­n sur cette fin de saison. »

70 % D’ESSAIS EN SUPÉRIORIT­É NUMÉRIQUE

Et pour cela ? Les Isérois seraient bien inspirés de ne pas attendre un coup de pouce arbitral… En effet, s’ils ne sont plus parvenus à obtenir de bonus offensif depuis quatre mois et demi et la réception de Colomiers (58-23), c’est en grande partie parce qu’ils démontrent énormément de difficulté­s à marquer à 15 contre 15. Depuis ce match en effet, 17 des 24 essais marqués au stade des Alpes par le FCG l’ont été face à des défenses sous le coup d’expulsions temporaire­s ou non. Un ratio de 70 %, qui se transforme même en 87,5 % sur les trois dernières réceptions puisque face à Montauban, Dax et Carcassonn­e, 7 des 8 essais inscrits par Grenoble l’ont été à 15 contre 14. Signe d’un relatif manque de puissance, qui oblige le FCG à attendre que des surnombres « naturels » se créent pour trouver de l’efficacité dans son animation offensive ? Peut-être. Mais en tout cas forcément préoccupan­t sachant que, dans l’optique des phases finales, le FCG peut redouter d’affronter des équipes assez discipliné­es pour rester au complet sur le terrain…

 ?? Photo Icon Sport ?? Benoît Jasmin effectuera son retour à l’arrière en l’absence de Lolagi Visinia et Gervais Cordin, avec pour mission de contribuer à la quête de bonus offensif des Isérois, en dépit de la multitude de blessures qui a décimé leur ligne de trois-quarts.
Photo Icon Sport Benoît Jasmin effectuera son retour à l’arrière en l’absence de Lolagi Visinia et Gervais Cordin, avec pour mission de contribuer à la quête de bonus offensif des Isérois, en dépit de la multitude de blessures qui a décimé leur ligne de trois-quarts.

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