FACE À SA KRYPTONITE
POUR RESTER MAÎTRE DE SON DESTIN EN VUE DE LA DERNIÈRE JOURNÉE, LE FCG AURAIT TOUT INTÉRÊT À EMPOCHER LE POINT DE BONUS OFFENSIF. PROBLÈME : IL S’EN MONTRE INCAPABLE DEPUIS QUATRE MOIS ET DEMI…
Assuré de disputer les phases finales, le FCG l’est depuis deux semaines et son succès devant Carcassonne. Mais de là à être certain de disputer un match de barrage à domicile ? Il n’y est évidemment pas encore… Autant dire que les Grenoblois n’ont pas d’autre choix que de redoubler d’ardeur pour ce dernier match à domicile, l’enjeu de cette fin de saison consistant évidemment à « choisir » son tableau de phases finales en évitant, au hasard, un périlleux déplacement à Aimé-Giral en demi-finale… « Mais ce genre de calcul, on ne pourra les faire que samedi matin, en fonction des résultats et des autres, souriait l’entraîneur des avants Dewald Senekal. Et à une seule condition : celle de gagner contre Aurillac. » Et le faire si possible avec le point de bonus offensif, qui permettrait aux Isérois de garder toutes leurs cartes en main et éventuellement de « gérer » leur déplacement à Angoulême lors de la dernière journée, en économisant certains cadres tout en relançant des joueurs convalescents…
SENEKAL : « COMMENCER PAR GAGNER… »
Le hic ? C’est que justement, les points de bonus offensifs n’ont pas été le point fort du FCG cette saison, dont le manque le conduit à se retrouver toujours à portée de fusil d’équipes comme Montde-Marsan, Biarritz ou Béziers, qui ont pourtant remporté moins de matchs que lui. « Cela a un peu été notre kryptonite sur cette deuxième partie de saison, souriait Senekal en connaisseur de l’univers Marvel. Mercredi, nous avons fait un petit point avec le groupe par rapport à tous les points que nous avons égaré en route. Mais nous n’y sommes pas arrivés, et il faut faire avec. C’est pourquoi contre Aurillac, notre premier et véritable objectif sera déjà de gagner, même de trois points. On ne va pas commencer à parler de bonus offensif avant le match. Mais si par notre investissement et la qualité de notre jeu on peut se placer en mesure de l’obtenir, ce serait bien d’aller le chercher. Ne serait-ce que pour matérialiser notre progression sur cette fin de saison. »
70 % D’ESSAIS EN SUPÉRIORITÉ NUMÉRIQUE
Et pour cela ? Les Isérois seraient bien inspirés de ne pas attendre un coup de pouce arbitral… En effet, s’ils ne sont plus parvenus à obtenir de bonus offensif depuis quatre mois et demi et la réception de Colomiers (58-23), c’est en grande partie parce qu’ils démontrent énormément de difficultés à marquer à 15 contre 15. Depuis ce match en effet, 17 des 24 essais marqués au stade des Alpes par le FCG l’ont été face à des défenses sous le coup d’expulsions temporaires ou non. Un ratio de 70 %, qui se transforme même en 87,5 % sur les trois dernières réceptions puisque face à Montauban, Dax et Carcassonne, 7 des 8 essais inscrits par Grenoble l’ont été à 15 contre 14. Signe d’un relatif manque de puissance, qui oblige le FCG à attendre que des surnombres « naturels » se créent pour trouver de l’efficacité dans son animation offensive ? Peut-être. Mais en tout cas forcément préoccupant sachant que, dans l’optique des phases finales, le FCG peut redouter d’affronter des équipes assez disciplinées pour rester au complet sur le terrain…