IMPRESSIONNER, QUOIQU’IL ADVIENNE !
ALBI DOIT VAINCRE ROUEN POUR SE PRÉSENTER LORS DE LA DERNIÈRE JOURNÉE EN POSITION DE POUVOIR DOUBLER PROVENCE RUGBY POUR FINIR PREMIER.
Les Albigeois sont donc parvenus à ce point du championnat qu’un succès demain contre Rouen leur permettrait d’exercer une pression maximale sur leurs concurrents de Provence. La possibilité qu’ils leur souffle leur première place lors la dernière journée, inimaginable il y a peu, deviendrait totalement crédible. Ce championnat si tendu, qui a réservé tellement de surprises, de résultats inattendus en décisions administratives contraignantes, peut encore se retourner sur lui même. Que fera Provence à Roval-Drôme après un mois d’inactivité ? De quelle marge de manoeuvre disposeront les hommes de Patrick Pézery chez ceux de Yohan Autier, qui en l’état du classement, partiraient en demi-finale si les comptes de leur trésorier répondaient aux exigences de la division ? Aucune, serait-on tenter de penser. Si les Albigeois ne peuvent pas raisonnablement se soumettre complètement à cette pensée magique de la défaite de Provence au risque d’investir un espoir qui pourrait être déçu, ils se trouvent en revanche dans une position maîtresse qui impressionne, de poursuivre sur leur chemin personnel vers leur meilleur rendement. Depuis qu’ils ont relâché la pression - « Dès que nous avons perdu nos deux matchs à la maison, on s’est dit que la première place était morte, et qu’il fallait penser à autre chose », répète Arnaud Méla - ils sont montés franchement en gamme, au point de devenir la meilleure formation des matchs retours.
CINQ ROUENNAIS ABSENTS
Albi, c’est du solide, le paquet d’avants tourne à plein régime, et ce match contre Rouen, tout autant qu’il peut offrir l’opportunité de titiller Provence, peut servir également à rappeler à son adversaire du jour la différence entre une équipe relégué de Pro D2 et une autre à peine promue dans la division. Aux autres qualifiés, et à Tarbes en particulier, de dire aussi à quel point ils se présenteront face à eux lors des matchs couperets dans un état de confiance maximale. Les Normands peuvent-ils apposer un bémol sur ce discours ? Quinze jours après leur succès probant obtenu contre Bourg-en-Bresse (49-24), les Rouennais, qui finiront la phase préliminaire par la réception de Tarbes, viendront dans le Tarn pour vivre la deuxième étape de leur tournée des participants aux phases finales. Cette expérience resserrée dans le temps est vraiment très instructive.
Mais pour eux, le résultat de cette rencontre sera neutre, et Richard Hill se déplacera sans quelques-uns de ses joueurs cadres. Sans l’ouvreur Zack Henry (genou), le pilier droit Wilfried Hounkatin (côtes), le deuxième ligne Jonathan Giraud (épaule), le centre Tom Arscott (laissé en Angleterre au prés de sa femme qui a accouché), et le talonneur Enzo Mondo (carton rouge contre Strasbourg), ils se déplaceront de façon un peu relâchés « pour jouer un bon match, tenter de trouver des solutions stratégiques, et découvrir ce stade et son ambiance, explique le manager anglais. Après tout, peutêtre que nous devrons y revenir pour disputer un match de montée ». Peut-être…