Malheur au perdant
Aucune poule de Fédérale n’est aussi serrée, en bas de classement, que la poule 5, à forte connotation nordiséroise. Si l’on connaît depuis un bail les cinq qui disputeront les phases finales (Tain-Tournon, Saint-Marcellin, Renage-Rives, Saint-Marcel-L’Isle-d’Abeau et Izeaux), ils sont encore six à lutter pour ne pas descendre à deux journées de la fin. Si Seyssins (24 points) est le plus mal en point, Pont-de-Claix et Rhône XV (34 points) ne sont pas encore tirés d’affaire et peuvent encore se faire doubler par l’avant-dernier, Beaurepaire. Sauvés sur tapis vert au printemps dernier, les Beaurepairois ont leur destin en mains. Ils se déplacent en effet chez le dixième et premier non-relégable, SaintJean-de-Bournay ce dimanche, avant de recevoir Seyssins. Mais encore faut-il gagner les matchs. « Nous n’allons rien inventer dans les dernières semaines de compétition, il faudra juste avoir envie de jouer et de gagner les matchs, juge l’entraîneur de Beaurepaire, Lilian Rostaing. D’abord, il faudra garder la tête froide, ne pas se trouer tout seul. »
Les Beaurepairois pourront compter sur l’ouvreur, Florian François-Brazier et Nicolas et Mickaël Favro, passés par Saint-Jean-de-Bournay pour aborder au mieux cette rencontre capitale, comme le souligne Matthieu Triano, entraîneur-joueur dans l’autre camp.
« C’est notre finale, prévient-il. Celui qui gagne se maintiendra. »
Saint-Jean pourra s’appuyer sur le contenu de son dernier match contre Saint-Marcellin. Devant, pendant plus d’une heure (26-10), l’équipe a craqué sur la fin (26-37). « Tous les dimanches sont différents, rappelle l’ancien Caladois. Ce ne seront pas les mêmes conditions de jeu. C’est un derby, capital pour le maintien, tout le monde risque d’être plus fébrile. »
Et les deux équipes seront diminuées par la suspension d’un deuxième ligne, Vacher pour Beaurepaire, Truchet pour Saint-Jean-de-Bournay.