MAINTIEN EN TÊTE
BRIVE, AGEN, OYONNAX ET PARIS N’ONT PLUS QUE QUATRE JOURNÉES POUR ASSURER LEUR AVENIR EN TOP 14... IL N’Y AURA PAS DE LA PLACE POUR TOUS.
ALORS QUE LA BATAILLE POUR LES SIX PREMIÈRES PLACES COMMENCE À SE PRÉCISER, LA PLUS GRANDE INCERTITUDE ENTOURE LE DÉNOUEMENT DE LA LUTTE POUR ÉVITER LES DEUX DERNIÈRES PLACES, ENTRE AGEN, LE STADE FRANÇAIS, BRIVE ET OYONNAX. SUSPENSE GARANTI EN BAS DE TABLEAU.
La LNR s’était peut-être quelque peu enflammée en érigeant, par l’intermédiaire de son président Paul Goze, le Top 14 comme « le meilleur championnat du monde ». D’un point de vue purement rugbystique, l’affirmation reste discutable et est très discutée. Sur le plan du suspense, en revanche, aucune autre compétition ne parvient, sur la durée, à soutenir la comparaison. Avec des enjeux à tous les niveaux. La saison actuelle en apporte une preuve édifiante : huit clubs sont encore impliqués dans la course à la qualification quand quatre s’affrontent pour rester dans l’élite.
Cette lutte du fond de classement constitue même la principale inconnue de la fin de la phase régulière avec trois points d’écart seulement entre le onzième et le quatorzième. Le championnat n’avait plus connu une telle bataille pour le maintien depuis l’exercice 2014-2015 au terme duquel Bayonne était descendu avec l’ahurissant total de cinquantedeux unités et dix victoires au compteur. L’an passé, au même stade, Paris possédait onze longueurs d’avance sur Grenoble et il en comptait quinze sur Oyonnax la saison d’avant. Cette saison, tous les observateurs avaient prédit un dénouement clair et net. Rappelez-vous de notre grand sondage de l’été dernier. à l’interrogation « quel club sera dernier et relégué ? », onze voix avaient désigné Agen et une Oyonnax. Concernant le treizième et donc barragiste, l’USO avait été cité à huit reprises, le Stade français deux fois et Agen une.
PARIS PEUT CRAINDRE LES CAS D’ÉGALITÉ
Promis à l’enfer, les Agenais ont surpris leur monde avec des révélations individuelles et un projet collectif décomplexé ; sujets à questionnement, les Parisiens ont confirmé leur fragilité ; après deux années passées à s’inviter parmi les cadors, Brive a nettement reculé dans la hiérarchie et dans ses certitudes ; enfin, auteurs d’un recrutement intéressant, les « Oyomen » ont longtemps souffert avant de soudainement récolter les fruits de leur investissement en fin d‘hiver. Pour ces quatre formations, aux trajectoires diverses, l’heure du jugement va sonner au fil des deux réceptions et deux déplacements restants. Cette valse à quatre est pimentée par l’introduction du barrage, rendant la dernière place encore plus cruelle. Chacune des quatre journées apportera sa vérité et peut tout bouleverser, les quatre se tenant en moins d’une victoire. Ce 23e acte s’annonce tout particulièrement indécis avec, en guise « d’affiche », une confrontation à couteaux tirés entre des Agenais frustrés et des Oyonnaxiens revigorés. Très incertain, aussi, l’importantissime choc entre un CABCL sous pression et un Lou lancé dans une course-poursuite pour la qualification, Pierre Mignoni ayant fixé l’objectif d’un « 100 % sur les quatre dernières journées » dans ces colonnes. Le comportement de Clermont à Jean-Bouin constitue une autre inconnue : les Auvergnats viendront-ils en roue libre ou chercheront-ils à sauver leur honneur ?
Les seules certitudes pour l’instant se limitent aux cas d’égalité. Ce cas de figure hypothétique pourrait se produire tant l’écart s’avère, à l’heure actuelle, serré. Sergio Parisse et ses partenaires peuvent le redouter. À nombre égal de points, ils seraient devancés par Agen et Oyonnax, le match retour contre Brive étant programmé fin avril. Le SUALG, au contraire, possède l’avantage sur le Stade français et sur le CABCL. La machine à calculer risque de chauffer jusqu’à la 26e journée.
CLERMONT EN JUGE DE PAIX, LYON PARTI PRENANTE
Éliminés de la Coupe d’Europe et relégués à seize points de la sixième place, les Clermontois n’ont concrètement plus rien à espérer de cette fin de saison. Leur rôle n’en reste pas moins important car, sur ses quatre rencontres restantes, ils doivent affronter deux équipes en lutte pour le maintien, le Stade français ce week-end et Agen à Armandie lors de l’avant-dernière journée. À noter aussi que les performances du Lou auront un impact majeur en la matière : les Rhodaniens affrontent successivement Brive, Paris et Oyonnax.