Midi Olympique

Castres - Toulouse : c’est bouillant !

CASTRES AVEC DÉJÀ TROIS FAUX PAS À DOMICILE, LES CASTRAIS N’ONT PLUS LE DROIT À L’ERREUR SURTOUT AU VU DES DEUX DÉPLACEMEN­TS QUI LES ATTENDENT. MÊME SI LE RIVAL TOULOUSAIN VEUT SA REVANCHE, LE CO DOIT MONTRER SON VRAI VISAGE. MAINTENANT, OU JAMAIS...

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

Alors qu’il reste encore quatre journées à disputer, le Castres Olympique va déjà jouer un match de phase finale. Un match couperet, de ceux dont l’issue est décisive : une victoire vous maintient dans la course, une défaite vous en éjecte. Bien sûr, on pousse le raisonneme­nt à l’extrême… Comme le rappelait le manager Christophe Urios la semaine dernière : « Nous avons des problèmes aujourd’hui, d’autres en auront peut-être demain… » Le boss du CO n’a pas tort. Après ce derby face à Toulouse, les Castrais se déplaceron­t consécutiv­ement à La Rochelle et à Toulon. Et s’ils ont connu une meilleure réussite sur le plan européen, il faut admettre que ces deux cadors (respective­ment défaits aux Scarlets et au Munster) ont laissé de précieuses forces dans les joutes européenne­s… Il n’en reste pas moins que le CO a déjà concédé trois défaites à Pierre-Fabre. Un total déjà excessif pour un prétendant à la qualificat­ion. Un écart de plus, et c’est la sortie de route… Le Stade toulousain, lui, n’a pas laissé d’énergie dans la Coupe d’Europe. Comme le CO, il en a profité pour se régénérer avant le sprint final. Alors il s’agit bien d’un match à armes égales qui se profile à Pierre-Fabre.

LEADERS, LEVEZ-VOUS !

Lors de la dernière journée, les Castrais n’ont pas existé sur la pelouse de Montpellie­r, alors qu’ils avaient pourtant aligné une équipe XXL. Balayés 45 à 7, les Tarnais n’ont pas existé face à un MHR qui paraît plus que jamais inarrêtabl­e. Le problème, au-delà du résultat, c’est la manière. Une fois encore en cette année 2018, les Castrais ont été débordés en défense et battus dans les duels. Un triste spectacle qui poussait Christophe Urios à dresser, la semaine dernière, ce triste constat : « Ce que je vois, c’est que nous n’avons plus de point fort : conquête, touche, jeu, combat… Il n’y en a plus. » Un constat brut certes mais réel, auquel on pourrait ajouter le secteur de la défense, lui aussi en berne depuis début 2018 et ce même à Pierre-Fabre (lire ci-dessous).

Alors, que faire ? Se résigner à quatre journées de la fin et continuer à jouer le rôle des « gentils mecs qui ne gagnent pas souvent », dixit Urios ? Que nenni pardi ! L’heure des leaders castrais a sonné. Capo Ortega et Babillot dans le combat, Caballero et Jacquet en touche, Tichit, Jenneker et Kotze en mêlée, Kockott et Urdapillet­a dans la conduite du jeu, Ebersohn au centre du terrain, Dumora au fond… Tous ont leur rôle à jouer samedi.

QUE RESTE-T-IL DE L’EXPLOIT DE DÉCEMBRE ?

Nombre des joueurs cités étaient titulaires le 2 décembre dernier, quand le CO écrivit l’une des plus belles pages de son histoire en s’imposant chez le rival toulousain après 39 ans de disette. Supérieurs physiqueme­nt, mordants en défense et efficaces en attaque, les Castrais avaient inscrit six essais. Aujourd’hui, que reste-t-il de ce tour de force ? Que reste-t-il de la victoire à Clermont ? Que reste-t-il des huit victoires en neuf rencontres toutes compétitio­ns confondues entre octobre et décembre derniers ? Depuis quelque temps, Christophe Urios reconnaiss­ait « ne plus reconnaîtr­e son équipe ». C’est pourtant la même, le même groupe. Un groupe qui doit montrer sa valeur face à une équipe plus revanchard­e que jamais.

 ?? Mathieu Babillot était capitaine lors de la correction subie à Montpellie­r, Il est temps pour les cadres tarnais de reprendre les affaires en main. ?? Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany
Mathieu Babillot était capitaine lors de la correction subie à Montpellie­r, Il est temps pour les cadres tarnais de reprendre les affaires en main. Photo Midi Olympique - Patrick Derewiany

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