Midi Olympique

« Arrêtons de réfléchir, jouons ! »

CHAMPION DE FRANCE 2016 AVEC LE CLUB FRANCILIEN, LE SPRINGBOK (32 ANS, 17 SÉLECTIONS), QUI DEVRAIT DÉMARRER SUR LE BANC DIMANCHE, EST REVENU SUR SA SAISON, SON AVENIR ET SES ANNÉES RACING.

- Propos recueillis par Pierrick ILIC-RUFFINATTI

Vous avez évolué trois saisons à Colombes. Que gardez-vous de vos années Racing ?

J’ai défendu soixante-quinze fois le maillot Ciel et Blanc, passé trois saisons exceptionn­elles, disputé une finale de Champions Cup et remporté un bouclier de Brennus. Qui pourrait rester indifféren­t après cela ? Ces trois saisons m’ont donc fait grandir en tant que joueur mais également en tant qu’homme. J’en garderai à jamais un souvenir incroyable. Mais la vie continue. Ça fait maintenant un an et demi que je joue pour Toulon, et je suis désormais profondéme­nt Toulonnais.

Que représente pour vous un match contre le Racing ?

Ce sera évidemment toujours particulie­r. Quand tu vis trois ans dans un groupe tu te fais de nombreux amis, et je vais en croiser quelques uns dimanche. Maintenant, pendant 80 minutes, aucun d’entre nous n’y pensera. J’aurai affaire à des adversaire­s, point final. S’il faut aller au combat ? Pas de problème. On se retrouvera après la rencontre, mais le temps d’un match nous oublierons que nous sommes amis.

En revenant à votre saison, vous avez été opéré d’un orteil cet été, ce qui vous a éloigné des terrains près de quatre mois. Comment allez-vous ?

C’était un peu long et difficile, notamment parce que cette décision était inattendue, mais ça m’a permis de travailler dur, notamment physiqueme­nt. En suivant j’ai eu une petite infection post-opératoire, qui est survenue en début d’année, mais c’était bénin. Aujourd’hui je suis à 100 %.

Il reste quatre matchs au RCT pour assurer sa qualificat­ion. Comment appréhende­z-vous cette fin de saison ?

Le classement est encore plus serré qu’il n’a pu l’être ces dernières saisons. À quatre journées de la fin de saison, hormis Montpellie­r, on ne sait pas du tout qui disputera les phases finales. Le calcul est donc simple : il nous reste quatre finales, qui pourraient être suivies de deux ou trois nouvelles finales. Il nous faudra donc remporter chaque match si l’on veut être champions de France.

La deuxième place, qui est aujourd’hui occupée par le Racing, reste-t-elle un objectif ?

Ça ne dépendra pas que de nous. Aujourd’hui nous sommes à quatre points de la deuxième place, mais également à trois de la troisième, qui est en possession de Toulouse, contre qui nous ne jouerons plus. Nous sommes conscients qu’en cas de sans-faute de ces deux équipes, nous resterons au mieux quatrièmes. En revanche, si nous terminons parfaiteme­nt la saison, et que Toulouse ou le Racing laissent échapper le moindre point, nous pourrions chiper la deuxième place. La priorité reste évidemment le barrage à domicile, mais pourquoi ne pas rêver plus grand ? Nous sommes capables de le faire, alors arrêtons de réfléchir, et jouons.

Est-ce que quelque chose a changé au sein du groupe ces dernières semaines ?

Je pense que la synergie, la dynamique du groupe a évolué, a progressé… comme toujours à Toulon à l’approche de la fin de saison. L’odeur des phases finales est toujours particuliè­re, et c’est d’autant plus vrai au RCT. L’équipe est mieux en place, plus impliquée, plus appliquée. Nous savons que nous n’avons plus le droit à l’erreur, et c’est assez excitant.

Enfin, vous aviez prolongé votre contrat d’un an, plus une année optionnell­e, lors de la dernière intersaiso­n. Qu’en est-il de votre avenir ?

C’est le président qui prendra la décision finale. Mais je pense faire une saison de plus à Toulon, puisque nous avons levé l’option en janvier. Sans trop m’avancer, je devrais normalemen­t être Toulonnais une saison de plus. Tant que personne ne demandera mon départ, je resterai au RCT (sourire).

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