Midi Olympique

C’est la phase finale

- Par Philippe ALARY

« Dans l’absolu, vous savez, ce résultat, aussi décevant soitil, ne change pas grandchose. Nous devons battre Épernay ! » Loin d’accréditer la thèse du tremblemen­t de terre lié à l’obtention de la toute première victoire remportée par Meaux cette saison, Franck Cohen, le headcoach orléanais, préfère se tourner sans plus attendre vers la prochaine échéance. Celle qui s’apparente à s’y méprendre à un barrage de phase finale, un peu selon le modèle en vigueur au plus haut niveau il y a quelques décennies de cela. Pourtant, et, sans qu’il soit question de remuer le couteau dans la plaie, le petit point de bonus ramené de Meaux par le favori loirétain n’est pas sans conséquenc­e non plus. Victorieux en Seine-et-Marne, les Orléanais auraient pu se contenter du match nul face aux Sparnacien­s. Ce n’est plus le cas désormais, et si le tableau d’affichage indique un score de parité à quelques minutes de la fin ; il leur faudra prendre tous les risques pour débloquer la situation. Un argument qui ne convainc qu’à moitié celui qui avait laissé les commandes techniques à Vincent Gachon dimanche dernier : « Non, non, surtout pas de calculs de ce genre ! On va croire en nos chances de succès, sachant que, l’an passé, il avait fallu l’emporter au Rheu pour participer à la phase finale. Nous étions concentrés sur notre sujet et sur rien d’autre, à nous de nous inscrire dans la même démarche. » Mais pas forcément avec les mêmes joueurs car le staff lato sensu avait fait tourner son effectif lors de cette date de repli. Pas de péché d’orgueil pour autant : « Nous pensions avoir aligné un groupe compétitif, il ne l’a pas été suffisamme­nt », conclut Franck Cohen.

« PLUS D’APPRÉHENSI­ON »

De son côté, Jérémy Delcroix évacue le trop-plein de pression inhérent à l’enjeu en ces termes. « Nous ne serons pas éliminés en cas de défaite à Orléans, il se peut même que nous nous retrouvion­s ex aequo au classement », explique le jeune mentor sparnacien qui n’ignore cependant pas le point du règlement faisant la part belle aux points terrains. « Ce match aller nous a fait mal, c’est vrai, en ce sens, d’une part, qu’il a relancé Orléans, et, d’autre part, parce que l’analyse de notre échec montre que notre adversaire avait manifesté une envie supérieure à la nôtre ! » Depuis, les Marnais ont repris de belles couleurs. « Nous n’avons plus d’appréhensi­on lors

de nos déplacemen­ts », poursuit le colistier de Julien Vanzvaelme­n, fort du recensemen­t de six victoires à l’extérieur. Pas question pour autant de débarquer en pays conquis quand bien même la perspectiv­e d’être maître absolu de son destin a de quoi en exciter plus d’un : « Orléans est bien en place, notamment du point de vue défensif, et comme justement lors du match aller sa défense avait pris la mesure de notre attaque après l’heure de jeu, une fois menés au score (16-14, N.D.L.R.), nous n’avions pu inverser la tendance. »

Le staff champenois, qui a opté pour un allégement de la charge de travail dans la mesure où le calendrier était à jour, espère que la fraîcheur physique sera au rendez-vous.

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