Objectif lune !
Pour atteindre les étoiles, il faut viser la lune. C’est bien connu. Les promus d’Astarac Bigorre l’ont bien compris. Cette saison, les hommes d’Henry Broncan épatent la galerie. Arrivés sur la pointe des pieds dans cette division, ils ont, doucement mais sûrement, franchi les étapes pour se classer à la sixième place après vingt journées. Manque de bol pour les Gersois, dans cette Fédérale 2, seules les cinq premières places délivrent un ticket pour les phases finales. Mais, par chance, la saison n’est pas finie et la formation d’Henry Broncan, qui a encore deux rencontres à disputer, peut donc toujours espérer revenir dans le bon wagon.
« NOUS ÉVALUER »
En effet, l’EAB n’est qu’à un petit point de son principal adversaire, Gaillac. L’espoir est donc toujours de mise. Même si Henry Broncan ne l’avoue
pas franchement : « Il reste encore un tout petit espoir de se qualifier, confie le patron de
Miélan. Mais nous ne sommes pas maîtres de notre destin. Nous nous rendrons à Lannemezan puis nous recevrons Cahors, deux gros de la poule. Si nous voulons nous qualifier, cela passera forcément par un succès ce week-end. Mais quoi qu’il en soit, finir la saison en affrontant deux ténors de cette poule, c’est très enrichissant. Cela va nous permettre de nous évaluer. Je sais
que mes hommes donneront le meilleur d’eux-mêmes dans le sillage de leur capitaine et de notre taulier, Tao Tapasu. » Henry Broncan fait confiance à ses hommes. Et les résultats ont démontré qu’il avait raison. Mais ce week-end, le rendezvous ne sera sans doute pas une
sinécure. « Lannemezan, comme Fleurance, fait partie des ténors de la poule, confie le manager
Broncan. Je leur souhaite d’ailleurs de monter en Fédérale 1 à l’issue de la saison. Ce sont des clubs formateurs et ils le méritent autant l’un que l’autre. Nous avons battu les hommes du Plateau une fois à Miélan, à l’occasion du « tue-cochon ». Mais nous savons aussi que récidiver ne sera pas simple. Cette équipe pyrénéenne a du caractère. Elle est l’une des plus complètes de la poule. Ses joueurs sont expérimentés. Si nous voulons nous imposer, il faudra être très disciplinés. À partir de ses cinquante mètres, Lannemezan est très dangereuse. Elle possède aussi un pack très solide. Nous savons à quoi nous attendre. » Dans un camp comme dans l’autre, on attend le rendezvous avec une grande impatience. D’autant plus que les deux cylindrées se connaissent bien et s’apprécient : « Ce n’est pas vraiment un derby mais un peu dans le coeur des uns et des autres, avoue Henry Broncan.
Il y aura beaucoup de monde au stade. Il faudra donc donner une belle image de l’EAB. » Alors ? La lune ou les étoiles ? Une chose est sûre. Le soleil brillera dans les coeurs de tous les amoureux de beau rugby !