La dernière marche
C’est le choc de haut de tableau de cette 21e journée. Les Morlanais, actuels quatrièmes, reçoivent Orthez, le leader, déjà qualifié et en pleine préparation pour négocier au mieux la phase finale. Pas question pour autant de penser que les Orthéziens vont débarquer à Morlaàs en roue libre. Il y a une première place à valider avec tous les avantages qu’elle comporte (ouverture du tableau en phase finale). Malgré la qualité de l’opposition, les Morlanais ne pourront pas faire l’économie d’une victoire. Leur quatrième place ne tient pour le moment qu’à un fil : ils sont sous la menace directe de Peyrehorade, qui ne compte que deux points de retard sur eux et qui ont un « tirage » plus « facile » pour cette 21e journée, eux qui recevront Hagetmau, une équipe du ventre mou à qui il ne peut plus arriver grandchose. Alain Suzan, président orthézien, sait que ce match revêt une importance capitale pour son équipe. « C’est une finale, ni plus ni moins. En cas de succès, nous prendrons un énorme avantage psychologique sur notre adversaire direct, Nafarroa. La première place, c’est quelque chose de très important. Il y a le tableau de phase finale qui est un peu plus facile, mais cela aide aussi pour la renommée du club. C’est plus facile de chercher des partenaires en disant : « Voyez, on a terminé premiers de poule ! » L’image, c’est quelque chose d’important. »
Alain Suzan craint énormément
cette équipe morlanaise. « C’est une des plus belles formations de la poule. Ils ont soufflé le chaud et le froid mais je me souviens que lors du match aller, ils nous avaient battus chez nous. Cela avait été un sacré coup d’arrêt à l’époque. Nous espérons bien leur rendre la monnaie de
leur pièce. » Une dernière « mission » pour les Orthéziens, qui auront ensuite tout le loisir de se projeter sur une phase finale qui promet d’être belle. Quoi qu’il arrive, ce choc sera une belle fête du rugby, même si, une fois encore cette année, la pluie pourrait être de la partie. L’homme fort des Béarnais qui maudit régulièrement la météo de ce début 2018 (« on n’a pas encore joué un match sur un terrain correct ! ») devra peut-être encore attendre pour voir son équipe pratiquer un rugby ouvert.
MORLAÀS DOIT VALIDER SON TICKET
Si Orthez est sûr de voir la phase finale, c’est loin d’être le cas des Morlanais, à qui il manque encore quelques points. Il faudra cravacher jusqu’au bout. Le calendrier de Morlaàs est loin d’être facile à négocier, puisqu’il leur « offre » deux sorties en guise de conclusion de cette phase régulière. Il faudra en effet aller à Boucau-Tarnos après s’être coltiné Orthez. Sur ces deux dernières rencontres, la mission est claire : il faut en gagner au moins une. L’équation est limpide. Au vu des dernières prestations (notamment la victoire probante contre Nafarroa), il est permis de penser que cette équipe-là a la clé pour y parvenir.