Midi Olympique

« Nous avons envisagé de refuser une éventuelle montée »

TRÈS ENTHOUSIAS­TE À L’IDÉE DE MONTER EN FÉDÉRALE 1 EN DÉBUT D’EXERCICE, L’EMBLÉMATIQ­UE COPRÉSIDEN­T GERSOIS EST AUJOURD’HUI CONFRONTÉ À LA RÉALITÉ ÉCONOMIQUE DE SON CLUB.

- Propos recueillis par David BOURNIQUEL

Votre équipe caracole en tête de la poule 6 de Fédérale 2. En début de saison, vous aviez fait de cette place de leader un de vos principaux objectifs. Êtes-vous satisfait ?

Oui. Pour le moment, nous sommes bien en place et l’équipe répond à la demande qui lui a été formulée au début de l’aventure. Nous sommes dans les clous, à la première place. Il faudra réussir à la conserver lors des deux dernières journées. Ce ne sera pas facile, toutes les équipes vendent chèrement leur peau. Nous avons mis les moyens humains à la dispositio­n des entraîneur­s et eux ont su s’en servir au mieux. Il faut que ça dure. Nous sommes aussi satisfaits de la prestation de l’équipe réserve, qui est troisième et qui devrait parvenir à se qualifier malgré un début de saison difficile.

Désormais, qu’attendez-vous de vos hommes ?

On ne leur met pas de pression particuliè­re. On les laisse mûrir leurs résultats entre eux. Prendre conscience de leur potentiel. Disons que l’on attend d’eux qu’ils aillent le plus loin possible en phase finale…

Vous ne parlez plus de montée en Fédérale 1, comme c’était le cas en début de saison ?

Disons que quelques mois sont passés et que nous avons bien réfléchi, en prenant l’exemple de nos voisins et amis de Lombez-Samatan, qui galèrent en Fédérale 1 avec un budget supérieur au nôtre (Fleurance, en cas de montée, pourra compter sur, au mieux, 500 000 €). Nous sommes des rêveurs, nous les dirigeants, alors on se prend à rêver. Mais il faut raison garder et nous avons sérieuseme­nt envisagé de refuser la montée si elle se présentait. Et puis nous avons reçu la nouvelle directive de la FFR qui stipule qu’en cas de montée refusée, le club serait privé de phase finale l’an prochain ! Alors, nous verrons bien… On ne pourra pas se priver de la manne et du plaisir de la phase finale. J’avoue être un peu dégoûté par le système. On ne favorise vraiment pas les petits. Nous savons bien qu’avec 500 000 €, la Fédérale 1 sera très, très compliquée à aborder.

Qu’est ce qui vous manque, au fond, pour bien figurer à l’étage supérieur ?

L’argent, bien évidemment. C’est le nerf de la guerre. Et contrairem­ent à beaucoup d’autres clubs, nous n’avons pas de très bonnes infrastruc­tures. Nous n’avons qu’un terrain praticable pour toutes les catégories du club. Nos jeunes joueurs sont lésés, c’est la guerre pour trouver un créneau pour que nos gosses s’entraînent. Je plains nos éducateurs.

Quelles seraient les solutions ?

Nous allons essayer de conserver nos joueurs cadres, qui tiennent bien la route et sont armés pour jouer à l’étage supérieur. Dans l’absolu, la solution serait de créer un grand club du Gers, en fusionnant avec Auch, pour avoir 1 million d’euros de budget. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour (rires).

Dimanche, vous jouerez votre dernier match à domicile contre L’Isle-Jourdain…

Oui, et j’espère bien le gagner ! À l’aller, nous avions réalisé notre pire match de la saison, en prenant quarante points. J’avais mis ma capuche tellement j’avais honte de mon équipe ! J’espère que cela a servi de leçon et que nous saurons leur rendre la monnaie de leur pièce. J’attends une rébellion de la part de mes joueurs.

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