« Newcastle... comme Pau et Lyon »
Le Premiership est victime de sa boulimie de jeu. Les temps effectifs ont encore énormément augmenté et on s’aperçoit que dans ce nouveau rugby, l’intersaison et la récupération sont primordiales. Les internationaux sont sur les rotules. Pour la première fois depuis longtemps, il n’y a aucune équipe anglaise en demi-finale de la Champions Cup. À part Exeter, qui confirme, grâce à la richesse de son effectif et à sa politique de formation, on s’aperçoit (comme en Top 14), il y a peu d’écart entre le deuxième et le septième. Les Saracens sont deuxièmes mais ne doivent pas se relâcher. Si, en France, les bonnes surprises s’appellent Pau ou Lyon, dans le Premiership, c’est Newcastle - qui a bien recruté - et Gloucester - avec un peu plus de puissance et Ackerman, un nouvel entraîneur en chef - qui sont en course pour une place en demi-finale. En bas, les London Irish ont dix points de retard sur Worcester et, à moins de faire une « Oyonnax » (c’est-à-dir gagner leurs quatre derniers matchs), cela ressemble à une relégation promise. Et puis, il y a des énormes flops: Bath, qui se délite, les Harlequins et Northampton, monstres du rugby anglais, qui sombrent. Le Premiership sera haletant jusqu’au bout. Un championnat passionnant car les équipes fournisseurs d’internationaux sont fatigués et l’on reparle de syndrome des saisons post-Lions britanniques et irlandais. En effet, les Anglais n’ayant eu que huit semaines de repos, là où les Gallois ont eu dix et les Irlandais douze. D’où le bruissement de moins en moins discret de la fermeture de la Premiership pour cinq saisons, sans relégation, pour essayer de mettre moins de pression sur les résultats et les organismes. Mais ça, c’est une autre histoire…