Midi Olympique

CONTRAT REMPLI

ONZE ESSAIS, DONT SEPT POUR LES LOCAUX : CE DERNIER RENDEZ-VOUS DE LA SAISON À VANNES AURA MALGRÉ TOUT LAISSÉ UN GOÛT D’INACHEVÉ

- Didier LE PALLEC

Àdire vrai, chacun se regardait dans le blanc des yeux à l’issue de cette explicatio­n entre Morbihanna­is et Audois, ne sachant comment interpréte­r la victoire du RC vannetais. Les plus de 9 000 spectateur­s attendaien­t de la flamboyanc­e, du rugby champagne, de l’héroïsme, du panache quoi ! En guise de quoi, il eut un première période sans saveur, sans sel et poivre, bien que marquée par quatre essais. « C’est vrai que nous sommes absents pendant les quarante premières minutes et ce n’est pas faute d’avoir mis les joueurs en garde contre des Narbonnais qui, on le savait, seraient de toutes les manières dangereux et combattifs », confessait Wilfrid Lahaye pour sa dernière pige à la Rabine. Avant de rendre hommage au profession­nalisme de cette équipe de l’Aude, « composée de grands joueurs, dotés pour certains d’une expérience internatio­nale comme Hosea Gear et ses 17 capes chez les Blacks ».

LE MAUVAIS… ET LE BON BOUT

Les Vannetais, empruntés et fantasques, n’ont donc pas pris ce match par le bon bout. « Nous avons été très mauvais dans le jeu au sol, sans soutien. Nous avons eu du mal à mettre la main sur le ballon, alors que sur les initiative­s que nous avons pu prendre, il y a eu trop de déchets techniques sans pouvoir conserver le ballon. » En d’autres termes, chacun à voulu jouer sa partie pour sauver la patrie. Or, le jeu de rugby est d’abord une affaire de collectif, d’altruisme et de solidarité.

L’AUTRE VISAGE

L’affaire changea d’allure en seconde période. L’essai de Duplenne (49e) aura été l’élément déclencheu­r d’une sorte de révolte alors que l’on attendait la révolution. « Le troisième rideau a été alors porteur d’énergie. Je pense notamment à Gwénaël Duplenne et Anthony Bouthier. Et sur les vingt dernières minutes, la charnière à repris en main les clefs du match pour, au final, scorer et garder le point de bonus offensif qui restait très important dans le bilan comptable de la soirée. » Contrat rempli, certes, mais un sentiment d’inachevé. Un sentiment qui transpirai­t aussi dans l’analyse des joueurs. « Je pense que nous avons été un peu surpris de la vaillance des Narbonnais qui nous ont mis dans le dur d’entrée de match. Mais prendre le bonus offensif à la sirène reste très positif », commentait Leeroy Cloosterma­ns, le talonneur breton. « Nous nous devion de faire un gros match pour ce public et ceux qui n’étaient pas sur la feuille aujourd’hui. Peut-être avons-nous surjoué en première période. Mais, au final, le contrat est rempli », ajoutait l’arrière Anthony Bouthier.

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