Midi Olympique

QUAND LE VENT TOURNERA

LEADER DE VIE, JULIE VOGELAER SE FAIT LA PORTE-PAROLE D’UN GROUPE QUI ASPIRE À PLUS DE RECONNAISS­ANCE.

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Le coach et professeur d’éducation physique et sportive, Éric Guardia, n’est pas naturellem­ent enclin à parler de ces filles qui donnent à l’équipe du Stade montois des couleurs plus vives. Le collectif avant tout. Et la méthode de gestion est validée par les performanc­es des Landaises, assurées de finir à la première place de leur poule 3 de Fédérale 1 féminines. Mais pourquoi ne pas évoquer l’influence positive de la demi de mêlée Marie Gourgues ou de la centre Lisa Diraison. Mais aussi de l’ailière Perle Remazeille­s, serial marqueuse, ou encore de la numéro 8, Alexia Cérénys. Elles sont, avec d’autres, des éléments moteurs d’un collectif qui va perdre, hélas, sa capitaine Julie Laffargue, prochainem­ent nommée professeur d’EPS et mutée dans l’académie de Créteil. Trop loin pour poursuivre l’aventure avec ses copines. Le groupe pourra toujours compter sur sa leader de vie, Julie Vogelaer, dont l’investisse­ment est saisissant. Les performanc­es du collectif jaune et noir sont d’autant plus méritoires qu’il se heurte à une problémati­que réductrice.

ENGAGER UN DÉBAT DE FOND

Pour en parler, l’ingénieure Julie Vogealer, au club depuis 2014, ne se cache pas derrière son petit doigt : « Des gens sont très investis dans le staff, ils vivent les choses Photo Romain Tastet à fond mais nous sentons qu’au sein de l’associatio­n, nous sommes encore à part. Nous n’avons pas de budget, seulement des miettes. Nous avons même dû créer une associatio­n de joueuses pour faire ce que nous avons envie : voyages, subvention­s, équipement­s. Il a fallu remettre chacune 15 € au pot pour avoir un tee-shirt et une veste alors que la licence est à 165 €. Nous avons le sentiment de ne pas être soutenues. Il y a du chemin à faire pour bénéficier d’une reconnaiss­ance à la hauteur de nos résultats. »

De fait, les Montoises vivraient leur condition comme une injustice mais leur tempéramen­t de compétitri­ces reprend vite le dessus. « Nous ne sommes pas défaitiste­s, prévient Julie Vogelaer. Cela fait trois ans que nous échouons au premier tour de la phase finale et on se dit que le vent va tourner. Nous avons réussi à poser notre jeu et, aujourd’hui, l’idée de jouer le titre trotte dans nos têtes. » Cela signifiera­it une accession au Challenge Armelle-Auclair budgétivor­e. Le Stade montois devrait alors engager un vrai débat de fond.

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