UN POINT DE FUTUR
S’IL S’EST AVÉRÉ INSUFFISANT POUR LEUR ÉPARGNER UN DÉPLACEMENT À ENJEU À ANGOULÊME, LES ISÉROIS ONT MATÉRIALISÉ LEUR PROGRESSION EN EMPOCHANT LEUR PREMIER BONUS OFFENSIF DE L’ANNÉE
C’est une soirée étrange, entre nostalgie et avenir, qui fut proposée aux spectateurs isérois sur la pelouse du stade des Alpes. La nostalgie ? Elle résidait bien sûr en l’hommage légitime rendu à Nigel Hunt après huit saisons de bons et loyaux services, ainsi qu’aux Taufa, Silafai-Leana, Sweling, Sawailau, Talakaï, Mas, Mélé, Hayes, Muldowney, Taumalolo et autres Héguy, qui quitteront pour diverses raisons le bateau en fin de saison. Des moments toujours spéciaux dans la vie d’une équipe, qui auraient pour tout dire mérité probablement mieux qu’un hommage quelque peu bâclé devant des tribunes trop rapidement vidées. Comme si le FCG cherchait à se tourner au plus vite vers son avenir, matérialisé à long terme par la présentation avant-match du nouveau premier partenaire, Work 2000, qui remplacera pour les trois prochaines saisons l’historique Sogeti.
Et pour l’avenir à court terme, le seul qui vaille au rayon sportif, nous direz-vous ? Eh bien, le FCG est enfin parvenu à s’octroyer un point de bonus offensif, après 15 journées et quatre mois et demi de disette. Le fruit finalement logique d’une partie des plus étranges, qui aura une nouvelle fois vu les Grenoblois alterner le bon, voire le très bon, mais aussi le pire, à l’image d’une première minute totalement manquée ou d’un essai de cent mètres encaissé à 15 contre 14, sur un simple départ du numéro 8 adverse, dont le grotesque fut amplifié par la déchirure du pauvre Teiva Jacquelain
sur sa course de repli. « Il y a eu des choses regrettables, dont un entraîneur de la défense ne peut évidemment pas se réjouir, déplorait Cyril Villain. Mais ce soir, on a davantage envie de souligner le positif, à commencer par ce bonus offensif qui matérialise notre progression sur cette fin de saison, même si nous restons encore trop inconstants. » À l’image de cette mêlée, en somme, capable de concéder quatre pénalités et un carton jaune, tout comme de gagner deux ballons sur introduction adverse.
OBJECTIF VICTOIRE À ANGOULÊME
À n’y rien comprendre, vous dites ? C’est à peu près cela, et sujet à toutes les interprétations au vu des phases finales qui se profilent. La seule certitude, pour l’heure ? Elle réside dans le fait qu’au vu des résultats de la soirée, les Isérois ne pourront comme ils l’espéraient se déplacer à Angoulême les mains en haut du guidon. En clair, la semaine prochaine, un point de bonus défensif suffira aux Isérois pour s’assurer un barrage à domicile, tandis qu’une victoire assurerait les perspectives d’un tableau plus abordable, avec la réception de Biarritz et un éventuel déplacement à Montauban. « Tout le monde aurait aimé pouvoir souffler un peu, ce ne sera finalement pas possible, constatait David Mélé. C’est peut-être finalement un mal pour un bien, puisqu’il s’agira d’un dernier tour de chauffe avant les phases finales. » « On tient absolument à ce que les joueurs qui nous quittent puissent avoir un dernier match à domicile, à commencer par Nigel Hunt qui mérite de quitter le FCG sur le terrain, glissait Lucas
Dupont. C’est peut-être la meilleure raison d’aller chercher un résultat à Angoulême. » Au groupe de s’en convaincre… ■