DES FAUTES EN PAGAILLE

INDISCIPLINÉS AU POSSIBLE, LES PARISIENS SE SONT TIRÉ UNE BALLE DANS LE PIED D’ENTRÉE. IL FAUDRA SE REMOBILISER POUR BRIVE

Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas pour le Stade français. Larges vainqueurs de Clermont (50-13) le 7 avril, les Parisiens étaient, cette fois, du mauvais côté du score à Lyon. Contrairement aux Clermontois, les Lyonnais jouent encore quelque chose et il aurait fallu montrer un autre visage pour pouvoir entraver leur marche en avant. Après deux performances en demi-teinte, malgré le succès ramené de Brive grâce à un rush final, les Rhônalpins avaient une revanche à prendre. Mais les Parisiens n’ont pas résisté longtemps à la furia lyonnaise. Ils ont tenu un quart d’heure, le temps d’essayer d’enrayer l’avancée lyonnaise par de nombreuses fautes. Dès la 12e minute, Alexandre Flanquart écopait d’un carton jaune, pour une faute grossière dans un ruck. L’avertissement récompensait l’oeuvre d’une équipe qui totalisait déjà cinq pénalités concédées ! L’essai de pénalité (20e) accordé aux Lyonnais couronnait le tout. Les Parisiens n’avaient quasiment pas touché le ballon qu’ils avaient ruiné leurs chances d’exister par leur indiscipline. « Je pense qu’avant la réception de Clermont, nous sommes montés en intensité, expliquait le directeur sportif parisien, Robert Mohr. Nous avons essayé de maintenir cette pression durant la semaine.Visiblement, nous n’avons pas réussi. Nous avions beaucoup de pression le week-end précédent. Fatalement, elle est retombée. »

FLANQUART PROCHE DE LA CORRECTIONNELLE

La victoire d’Agen à Brive et/ou la présence d’Heyneke Meyer dans les tribunes ont-ils eu une influence sur la performance des joueurs, nerveux à l’image du capitaine, Alexandre Flanquart ? Le technicien allemand ne veut pas le croire. « Aujourd’hui, c’est impossible d’éviter de connaître les résultats des autres. Je pense que nous avons été pris partout, pendant tout le match. Les Lyonnais en voulaient plus que nous. Cela s’est vu du début à la fin. » Sur la présence du SudAfricain, il se voulait résolument positif. « L’année dernière, nous avons tout préparé très tard. Le fait qu’il soit là, qu’il échange, va nous aider justement à préparer la saison prochaine. C’est une bonne chose. »

Pas sûr que tout le monde en pense autant dans les rangs parisiens. Dans tous les cas, il faudra faire remonter la pression dans quinze prochains jours, pour sortir une grosse performance contre Brive, dans un match capital pour le maintien. « Nous allons travailler dur, prévient Robert Mohr. Nous allons préparer aussi bien notre prochain match, que les réceptions de Castres et Clermont, mais aussi Toulouse, contre qui on avait fait un bon match. Je pense qu’on montrera un autre visage qu’aujourd’hui. » C’est à espérer !