LOIN D’AGUILERA…
BIARRITZ DANS UN CONTEXTE AGITÉ EN COULISSES DEPUIS MAINTENANT PLUSIEURS MOIS, LE BO A REMPLI LA MISSION QU’IL S’ÉTAIT FIXÉ EN DÉBUT D’ANNÉE : SE QUALIFIER POUR LES BARRAGES.
Ce n’est pas une nouvelle. Les Biarrots le savaient depuis leur défaite à Massy deux semaines plus tôt : leur barrage se jouerait à l’extérieur. La réception de Montauban, pour la dernière de la saison, n’avait donc que deux buts. Le premier : rester invaincus à domicile. C’est chose faite grâce à ce succès 58 à 31. Le second : connaître leur adversaire pour les barrages. Ce sera à Grenoble, là où les Basques s’étaient inclinés en plein automne, sans pour autant démériter. Forcément, loin de ses bases, le BO ne sera pas favori.
En effet, hors d’Aguilera, cette saison, Biarritz a peiné. Deux petites victoires, dont une bonifiée à Narbonne, et treize défaites. Huitièmes sur ce classement à l’extérieur, les Rouge et Blanc sont conscients de leurs lacunes mais n’ont pas su trouver la solution pendant la phase régulière. Rarement distancés au score pendant une bonne partie de la saison, les derniers déplacements des hommes de Gonzalo Quesada se sont avérés plus compliqués. Que ce soit à Mont-de-Marsan (29-03), Perpignan (56-03) ou lors des premières mi-temps à Colomiers et Massy, le BO a eu du mal.
DEBOUT, FACE AUX CRISES
Cependant, malgré une saison extrasportive plus que compliquée, les Basques ont réussi à accrocher cette qualification. « C’est une utopie qu’on puisse avoir la tête à l’endroit pour aller chercher plus qu’un quart de finale », déclarait Gonzalo Quesada après le déplacement à Massy. Pourtant, ses joueurs l’ont fait. Le management du staff s’est avéré fondamental cette année dans les multiples crises qu’a traversées le club (lire aussi en page 33).
Désormais qualifié pour les barrages, que peut-il arriver au BO, qui devra peutêtre faire sans Hewitt et Soqeta, sortis prématurément face à l’USM ? « Personne ne nous voyait dans les six, personne ne croit en nous. Peut-être à juste raison pour certains mais nous avons tout fait pour y être. Maintenant que nous y sommes, il va falloir avoir les crocs. Si on fait le même match qu’aujourd’hui, on aura quelque chose à vendre face à Grenoble, annonce Maxime Lucu. Si on réitère les matchs à l’extérieur comme nous l’avons fait depuis un mois et demi, ce sera compliqué. Il faut prendre cette rencontre, être confiants et je préfère être dans la peau de l’outsider que dans celle de favori. »
Sans grande pression et dans la peau de l’outsider, et si le BO venait jouer les trouble-fête ?