DES ADIEUX ÉMOUVANTS

HUITIÈME MATCH SANS DÉFAITE POUR LES BITERROIS, QUI DÉCROCHENT UNE VICTOIRE BONIFIÉE FACE À NEVERS. MALHEUREUSEMENT, LES MONTOIS ONT PRIS UN POINT À AURILLAC… ET L’ASBH SE DÉPLACERA DONC EN BARRAGE À MONT-DE-MARSAN SAMEDI.

Déjà qualifié pour les barrages, Béziers a rempli sa mission dans son antre (10 300 spectateurs, le record cette saison) face à Nevers pour espérer. Rêver d’un barrage à domicile samedi prochain dans une Méditerranée en fusion. À une minute près, ce songe devenait réalité dimanche. Mais les Montois ont arraché le point du bonus défensif à Aurillac et les Héraultais (5e de phase aller), se déplaceront donc à Mont-de-Marsan samedi. Avec de l’ambition dixit son coprésident, Pierre-Olivier Valaize : « On a suivi le match des Montois à Aurillac sur nos téléphones. Malheureusement, il faudra se déplacer chez eux. Nous avons décroché sept succès à l’extérieur cette saison et il en faudra absolument un huitième. » Huit, soit le nombre de matchs sans défaite de l’ASBH, une série toujours en cours… Et un signe du destin ? Bousculés lors du premier acte dimanche par un Nevers décomplexé et joueur, humiliés par Raisuqe, auteur d’un essai en solitaire de quatre-vingts mètres, les Biterrois ont trouvé les ressources mentales pour renverser la rencontre dans le second acte.

NEUF PARTANTS, OU PEUT-ÊTRE HUIT…

Dominateurs dans tous les secteurs de jeu, sauf en mêlée, les Rouge et Bleu ont livré un récital offensif, ponctué de trois essais supplémentaires. En souffrance dans les dix dernières minutes, ils ont plié et n’ont rompu qu’à une reprise. Suffisant pour conserver leur bonus offensif et honorer comme il se doit, leurs neuf joueurs sur le départ. Dont Sabri Gmir et Julien Blanc, auteurs d’un doublé chacun.

Neuf joueurs (Gmir, Blanc, Ramoneda, Chevtchenko, Valentine, Lokotui, Max, Fualau, Peyras-Loustalet), qui ont été célébrés avec amour par tout un stade, dont ils ne refouleront plus la pelouse. Chacun a pris la parole à tout de rôle après un petit clip vidéo et a ensuite reçu un cadre à son effigie. Des moments de partage rares et émouvants, exacerbés par les larmes de l’ailier tunisien Sabri Gmir. Et les discours poignants des deux figures de proue de cette équipe depuis tant d’années, François Ramoneda et Simon Chevtchenko. Une après-midi quasi parfaite pour l’ASBH, conclue par le mot de la fin de Josh Valentine, toujours aussi insaisissable : « La saison n’est pas terminée, nous avons encore un match à gagner à Montde-Marsan samedi et peut-être plus. Pour ma part, j’espère qu’on trouvera une solution avec le club, car j’ai envie de rester à Béziers la saison prochaine. »