Midi Olympique

ULTIME SURSAUT

DANS UN MATCH SANS ENJEU, MAIS NON SANS ÉMOTION, LES AUDOIS SE SONT IMPOSÉS LORS DE LEUR DERNIER MATCH EN PRO D2. LES BAYONNAIS, EUX, ÉTAIENT DÉJÀ ÉLIMINÉS DE LA COURSE AUX PHASES FINALES.

- Par Théo COMBES

Ils n’avaient pas envie de partir. Les Narbonnais sont restés de nombreuses minutes sur la pelouse après le coup de sifflet de l’arbitre du match, Stéphane Boyer. Le sourire aux lèvres grâce à cette victoire obtenue en toute fin de match mais conscient de vivre un moment historique. Depuis la création du club en 1907, Narbonne écumait les pelouses de l’élite du rugby français. Un bastion de l’Ovalie qui avait creusé sa tombe il y a bien longtemps au terme d’une saison catastroph­ique marquée par d’innombrabl­es soucis sportifs et administra­tifs.

Pourtant, pour la dernière devant leur public, les Orange et Noir sont tombés les armes à la main. Incapables de gagner lors des onze derniers matchs, les coéquipier­s de Sébastien Rouet avaient à coeur de finir sur une bonne note. « Il était important de finir la tête haute, souffle Nicolas Strauss, le deuxième ligne audois. La saison a été très longue et on avait à coeur de se faire plaisir. » Une partie que le RCNM croyait s’être rendue facile grâce à deux essais dans les dix premières minutes de jeu par l’intermédia­ire du pilier Deligny (3e) et de Stott (6e). En effet, le plaisir de jeu retrouvé des locaux mettait à mal des Bayonnais visiblemen­t surpris par la qualité de jeu de leur adversaire du jour. « On a réalisé un premier quart d’heure catastroph­ique qui nous coûte cher », relate Vincent Etcheto le coach des Basques.

COMME UN PIED DE NEZ

L’envie était pourtant bien là pour des Ciel et Blanc auteurs d’une saison loin de leur espérance. Le staff de l’Aviron avait d’ailleurs décidé de faire confiance aux jeunes en titularisa­nt nombre d’espoirs du club. « Nous n’avons pas recruté de jokers médicaux cette saison, poursuit l’entraîneur basque. Nous a fait confiance aux jeunes comme Enzo Hardy (auteur d’un essai lors du match), Baptiste Héguy ou Yan Lestrade. C’est le futur de ce club et c’est rassurant pour l’avenir. »

Une jeunesse basque qui parvint enfin à s’exprimer en seconde période illustré par l’essai de Luigi Tarozzi (67e) renvoyant les Narbonnais à leurs vieux démons. Dominés lors du deuxième acte, les Audois se révoltèren­t enfin, comme un ultime pied de nez à cette saison qui les a vus si souvent abandonner. Victorieux au forceps, les Racingmen inscrivire­nt le dernier essai de leur saison sur une remontée de balle de plus de quatre-vingts mètres et une dizaine de temps de jeu. Comme un ultime hommage au passé d’un club qui fut deux fois champions de France.

Newspapers in French

Newspapers from France