Midi Olympique

LA COUPE POUR L’ÉTOILE

SAINT-ANDRÉ-BIZANET - PREMIÈRE SÉRIE L’ÉTOILE SPORTIVE A CRÉÉ UNE BELLE SUPRISE EN FINALE DE LA COUPE DU LANGUEDOC FACE À SÈTE (HONNEUR). APRÈS CET EXPLOIT, ELLE NE COMPTE PAS S’ARRÊTER EN SI BON CHEMIN.

- Par Didier NAVARRE

Saint-André-de-Roquelongu­e et Bizanet, deux villages des Corbières, deux patelins où la passion ovale coule dans les veines de tous les administré­s. Deux clubs qui ont eu leurs heures de gloire. En 1982, Saint-André a été sacré champion de France Honneur après une mémorable double confrontat­ion face au voisin Coursan. « Le premier match à Narbonne s’était conclu par un score nul (6-6). À l’époque, il n’y avait pas les tirs au but. On a remis ça la semaine suivante à Carcassonn­e, pour un nouveau score de parité (10-10). Le bouclier nous a finalement été remis car un joueur de Coursan avait été expulsé en fin de rencontre », se souvient Jean-Paul Berthoumie­ux, ancien président du club et acteur de cette mémorable finale. De son côté, Bizanet n’a jamais connu la joie d’une couronne nationale mais le mérite d’avoir disputé (et perdu) une finale, en 1990, de Deuxième Série face aux Catalans de l’Espira-Baixas. En 2001, les deux clubs ont fait le choix d’une fusion.

SEULEMENT VINGT-QUATRE JOUEURS

Ce rapprochem­ent s’avère être un joli succès sportif puisque, l’an passé, l’Entente a été sacrée championne du Languedoc de Deuxième Série et, il y a quelques jours, sur la mythique pelouse biterroise de Sauclières, le leader invaincu du championna­t de Première Série a remporté la Coupe du Languedoc aux dépens de Sète (11-10), un cador du championna­t Honneur. Pour certains, c’était une grosse surprise mais pas forcément pour les dirigeants de l’ESSAB: « Tout d’abord, nous avons disputé cette Coupe avec le désir d’aller au bout. En demi-finale, nous avons sorti Lunel avec la manière, une belle équipe du championna­t Honneur. La finale face à Sète, nous l’avons bien préparée. Nous n’étions pas favoris, les gars ont fait en sorte que ce soit un avantage plus qu’un inconvénie­nt. Ils ont joué sans complexe. Au regard de la partie, notre victoire n’est vraiment pas volée », résume le président Roger Fauché.

Au sein de l’Étoile sportive, dans un groupe de vingt-quatre joueurs, qualité n’est pas synonyme de quantité. « Ce n’est pas vraiment évident pour travailler aux entraîneme­nts avec un effectif aussi réduit. Pour cela, nous faisons un gros travail physique. Nous avons aussi des joueurs fédérateur­s qui tirent le groupe vers le haut. Je pense à l’ouvreur,

Mickael Tribillac, un ancien treiziste de Lézignan. C’est le chef d’orchestre de l’équipe », avoue le coentraîne­ur Philippe Laurent. Un effectif de vingt-quatre éléments à qui ce premier trophée a donné des ailes. Les hommes du président Fauché ont l’intention de donner un peu plus de hauteur à leur saison. Ils souhaitent conforter le plus longtemps possible leur invincibil­ité et rêvent d’une consécrati­on régionale tout en songeant aussi au championna­t de France où, l’an dernier, le parcours s’était arrêté en quart de finale face aux Béarnais de Miremont.

 ?? Photo Roland Sormani ?? Deux divisions séparent les Sétois, en vert, des Etoilistes de Saint-André-Bizanetn, en rouge. Pourtant, le Petit Poucet audois a fini par avoir raison.
Photo Roland Sormani Deux divisions séparent les Sétois, en vert, des Etoilistes de Saint-André-Bizanetn, en rouge. Pourtant, le Petit Poucet audois a fini par avoir raison.

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