CASTRES : URIOS PROLONGERA T-IL ?
Le Castres olympique a beau s’être totalement relancé dans la course à la qualification en remportant deux succès de prestige face au Stade toulousain et sur la pelouse de La Rochelle, il n’en reste pas moins qu’une forme d’agitation règne dans les coulisses du CO. En question, la prolongation du directeur sportif Christophe Urios, revenu dans le Tarn en 2015 pour prendre les commandes du CO après avoir évolué en qualité de joueur de 1990 à 1999 et soulevé un Brennus en 1993, puis être devenu entraîneur des avants castrais de 2002 à 2005.
À l’époque, celui qui avait mené Oyonnax jusqu’à un match de barrage de Top 14 s’était engagé pour quatre saisons, ainsi que l’ensemble de son staff : ses adjoints Joe El Abd, en charge des avants, ainsi que Frédéric Charrier, en charge des troisquarts. Urios avait également constitué un tout nouveau staff de préparateurs physiques, avec Vincent Giacobbi et Grégory Marquet chargés du pôle musculation et travail énergétique, Julien Rebeyrol-Brimeur spécialisé dans l’exploitation des données GPS et Mourad Abed, en charge de la réathlétisation ainsi que l’analyste vidéo Matthieu Axisa. Comme pour Christophe Urios, les contrats de l’ensemble de ces membres du staff courent jusqu’en juin 2019.
BRAS DE FER REVOL-URIOS
Seulement, à l’heure où nous écrivons ces lignes, rien n’indique que Christophe Urios sera toujours le directeur sportif du Castres olympique au-delà de juin 2019. Les négociations avec le président castrais Pierre-Yves Revol ont pourtant débuté il y a plusieurs mois, mais elles n’avancent pas. Le bilan sportif du staff
en place ne serait pas en cause, puisqu’après une saison 2014-2015 catastrophique, le CO a retrouvé sous l’égide du staff en place le chemin des phases finales de Top 14 et de la Champions Cup et ne l’a plus quitté depuis. En revanche, le président castrais PierreYves Revol et Christophe Urios ne parviendraient pas à trouver un terrain d’entente. Manager ambitieux, Urios aurait formulé des doléances que Revol ne serait pas prêt à accorder. Parmi elles, on trouve un effort financier qui permettrait d’effectuer un recrutement ambitieux, ainsi que la construction d’un nouveau centre d’entraînement, qui prendrait place sur la plaine du Lévézou, juste à côté de l’actuel. Ce dernier reviendrait alors aux Espoirs et deviendrait un centre de formation à part entière. Faute de bénéficier d’un vrai centre de formation, les Espoirs partagent à l’heure actuelle celui des pros (ils y sont le matin et le soir), au même titre que les employés de l’entreprise Pierre-Fabre qui peuvent utiliser les installations sportives du Lévézou entre midi et deux. Urios souhaiterait donc un nouveau centre d’entraînement pour l’équipe fanion, afin de leur donner un outil plus moderne et qui leur serait réservé. Problème, cette doléance a été refusée par PierreYves Revol il y a plusieurs mois, et le bras de fer s’éternise. Depuis, c’est le statu quo. Comme chacune des deux parties reste sur ses positions, l’affaire fait du sur-place. Du coup, le recrutement pour la saison 2019-2020 est aussi au point mort, et l’ensemble des membres du staff est dans l’expectative, de même que les joueurs dont le contrat expirera en juin 2019 comme Antoine Tichit, Loïc Jacquet, Thibault Lassalle, Ludovic Radosavljevic, Benjamin Urdapilleta, Anthony Jelonch, David Smith ou Geoffrey Palis pour ne citer qu’eux. Un véritable virage se profile donc à l’horizon du CO.