« Quand j’ai appris la sanction, j’étais effondré »
SANCTIONNÉ PAR 43 SEMAINES DE SUSPENSION POUR ATTEINTE PHYSIQUE ET VERBALE SUR UN OFFICIEL DE MATCH, IL S’EXPRIME.
Comment avez-vous appris la décision ?
J’étais dans le train qui nous ramenait à Narbonne avec mon coéquipier Lucas Guillaume. Nous avons reçu l’information par mail vers 17 heures et Lucas m’a informé des quarantetrois semaines de suspension que j’avais prise. Au début, je ne l’ai pas cru, et après ça a été très dur. Très, très dur.
Comment avez-vous été prévenu de la convocation de la commission judiciaire indépendante ?
La convocation remonte à plus d’une semaine. Nous avons reçu vendredi dernier un mail avec ce qui nous avait été reproché. Il y avait deux photos dans mon dossier et j’ai été cité pour insultes envers un officiel et actes ou paroles menaçantes. En aucun cas, je n’étais cité pour ce qui a été décidé mardi, à savoir agression physique et verbale envers un arbitre.
Le match a eu lieu il y a un peu plus d’un mois (le 18 mars), dans quel état d’esprit êtes-vous aujourd’hui ?
Mardi soir, ça a été un gros coup dur, je ne m’attendais pas à ça. Même ce mercredi (date de l’appel N.D.L.R), c’est lourd. Quand j’ai appris la sanction, j’étais effondré. J’avais envie de tout balancer, de tout laisser tomber. Pour moi c’est un scandale. Ça fait un mois que je dors très mal. En plus de cela, il y a la descente avec Narbonne, la saison a été pénible et je me dis que la roue ne tourne pas… Nous attendons les décisions de World Rugby et elles sont toujours repoussées. Tout le monde a vu ce qu’il s’était passé. Je ne cautionne pas qu’il y ait eu cet attroupement autour de l’arbitre à la fin du match. Nous nous en sommes excusés, nous le regrettons car ce n’est pas une bonne image que nous avons donné. Mais nous avons essayé de nous expliquer sur ce cas exceptionnel.
Est-ce que vous comptez faire appel ?
J’attends de recevoir le communiqué officiel des sanctions mais je suis obligé de faire appel, je ne vais pas laisser passer cela. Je suis sous contrat avec Narbonne encore deux ans, j’ai 33 ans, je fais du rugby depuis vingt-sept ans, j’ai pris six cartons jaunes en quatorze ans de rugby professionnel, je ne peux pas terminer comme ça avec onze mois sans jouer. Il faut que je me batte pour ma famille, mes amis et tous les gens qui sont derrière nous. Je ne peux pas lâcher et terminer avec cette image de « voyou » que je ne suis pas. Il faut que justice soit faite.