« J’aimerais finir sur une accession en Top 14 »
LE 111e MATCH DE L’OUVREUR MONTOIS SOUS LE MAILLOT JAUNE ET NOIR SERA SON DERNIER À GUY-BONIFACE, AVANT UN DÉPART VERS ROUEN.
C’est votre quatrième saison à Mont-deMarsan, et vous jouez pour la quatrième fois les phases finales, que vous inspire ce bilan ?
Quand on signe au Stade montois, on sait qu’on intègre une bonne équipe qui a l’habitude de jouer le haut du tableau. Mais pour arriver à ces résultats et à cette régularité, il faut beaucoup de travail. Ici, tout le monde travaille très sérieusement, que ce soient les joueurs ou le staff, tout le monde essaie de se remettre en question et de progresser. C’est un beau bilan car aucun match n’est facile dans ce championnat.
Depuis plusieurs semaines, vous semblez un peu en perte de vitesse, comment l’expliquez-vous ?
C’est vrai, nous avons moins de réussite depuis quelque temps, mais sur cette fin de saison nous avons rencontré toutes les équipes du haut de tableau. Nous avons peiné aussi à assurer ce barrage à domicile, et peut-être que cela a accentué la pression et créé une petite perte de confiance au sein du groupe qui avait peur de revivre la déception de l’an dernier. Il a fallu du caractère pour atteindre l’objectif mais nous y sommes parvenus.
Est-ce que cela vous inquiète pour ce barrage ?
Non parce que maintenant toutes les équipes qualifiées repartent à zéro, c’est une nouvelle compétition qui commence et tout ce qui s’est passé avant n’a plus trop d’importance. En phases finales, tout peut arriver. Le public jouera un rôle important et j’espère que nos supporters vont nous pousser.
Comment faire pour contrer cette équipe biterroise qui est en pleine confiance ?
En lui faisant perdre confiance justement. Nous connaissons bien Béziers, c’est une équipe qui nous ressemble sur le plan du jeu, avec une belle ligne de trois-quarts et une troisième ligne mobile et technique. Elle enchaîne les bonnes performances et va arriver avec un gros moral. Il faudra la faire douter dès le début de la rencontre, en gagnant les duels. Les conditions climatiques devraient être excellentes, ça peut faire un match très intéressant pour les spectateurs. C’est du 50/50.
À titre personnel, vous aurez une grande responsabilité lors de cette rencontre, dans l’animation et les tirs au but. Est-ce de la pression supplémentaire ?
Bien sûr, mais j’ai choisi ce poste d’ouvreur pour cela et je travaille dur pour être performant dans ce genre de rencontres. C’est plutôt excitant de jouer des matchs à fort enjeu où il faut prendre ses responsabilités. Ça ne me fait pas peur, bien au contraire, j’ai juste envie de donner le maximum pour le club et de finir sur une bonne note.
Justement, ce sera votre dernier match dans ce stade. Il va y avoir forcément beaucoup d’émotion pour vous ?
C’est certain. J’ai passé quatre belles années ici. Mes enfants sont nés à Mont-de-Marsan, je m’y suis fait des amis et des souvenirs, j’y ai connu beaucoup de joies même si j’aurais aimé gagner plus de matchs et en particulier cette finale face à Agen en 2015. Cette ville comptera toujours dans mon coeur et ce club aussi parce qu’il joue un rugby offensif qui correspond au rugby que j’aime. C’est difficile de partir, mais cela fait partie de la vie des joueurs professionnels. Je vais rejoindre un beau projet à Rouen, avec une vraie ambition, comme à Nevers quand je suis arrivé en France. C’est un nouveau challenge très excitant aussi. Mais je n’oublierai jamais mon passage à Mont-deMarsan.
Que souhaitez-vous au Stade montois pour l’avenir ?
Je rêve d’une montée en Top 14 avant de partir, ce serait magnifique. Je vais tout donner pour cela. Mais quoi qu’il arrive, je lui souhaite le meilleur pour l’avenir. Peut-être nos routes se croiseront elles encore et que j’aurai le plaisir de revenir jouer à Guy-Boniface.