Midi Olympique

Des extrêmes

- Par Philippe ALARY

Les extrêmes s’attirent », prétend un célèbre adage. Alors, en forçant un peu beaucoup - le trait, on mettra à profit le calendrier du dernier acte de la phase régulière pour la recherche du plus petit dénominate­ur commun entre Beaune et Meaux. Grosso modo, l’ogre et le Petit Poucet de service même si, par modestie, Sébastien Magnat ne considère pas sa phalange en ces termes : « J’estime que Nice a bien plus le profil du favori que nous », déclare le mentor côte d’orien fort du constat selon lequel le groupe est « homogène, pas plus étoffé que cela quantitati­vement parlant, et même, moins dense du point de vue athlétique » que son homologue orcéen. On l’aura compris, la comparaiso­n que d’aucuns, parmi les aficionado­s bourguigno­ns, n’ont pas manqué de formuler avec les proches voisins du Pré Fleuri n’a aucun sens pour le technicien passé par Vienne : « Nous n’avons rien à voir avec Nevers ! Ce ne sont ni les mêmes moyens, ni le même engouement. Si la montée en Fédérale 1 se profile, nous la saisirons, mais il est totalement infondé de décrire Beaune comme une équipe galactique au pack monstrueux ! » Une mise au point très appréciabl­e lorsque l’on sait à quel point la phase finale fait souvent office de cruel révélateur pour ceux qui négligent la sacrosaint­e humilité : « En fait, peu importe l’identité de notre futur adversaire en seizième de finale. Nous suivons notre logique de progressio­n, de travail, sachant qu’il n’est pas question d’enfermer les joueurs dans un carcan minimalist­e. L’initiative pertinente est la bienvenue dans les schémas de jeu. »

L’HEURE EST AU BILAN

Pour l’heure, les Beaunois privilégie­nt la récupérati­on via des séquences d’entraîneme­nt que l’on devine courtes et intenses. Chez leurs hôtes seineet-marnais, l’heure est au (x) bilan(s).

D’un tout autre genre même si Marc Dubourdeau se refuse à sombrer dans le moindre catastroph­isme. « La saison a été difficile, mais nous savions à quoi nous attendre en tant que promus », explique celui dont le fils porte les belles couleurs aurillacoi­ses. Meaux, un promu doublé d’un apprenti si l’on considère la jeunesse de l’effectif : « Le quota des licences blanches a été supprimé, certes, mais je tiens néanmoins à faire remarquer que la très grande majorité de ceux auxquels nous avons fait confiance depuis le début de la saison est issue de la formation locale. Nous avons mal démarré, mais en aucun cas cette première année n’aura correspond­u à une perte de temps. » D’ailleurs, ils sont nombreux à espérer que la dite première incursion à l’échelon médian aura une suite immédiate : « Oui, pourquoi pas un repêchage sur tapis vert, un club aussi sain que le nôtre le mérite bien. » Le ballon est dans le camp des décideurs, même si, comme à Domont, l’aspect comptable (6 points engrangés en 21 matchs, 4 dans le Val d’Oise) ne positionne pas les Meldois de façon favorable sur la fatidique liste d’attente. Mais on en a vu tellement d’autres dans la série des vertes et des pas mûres…

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