LES BLEUS GRANDS GAGNANTS
S’ILS NE POSSÈDENT TOUJOURS PAS UN RÉSERVOIR CONSÉQUENT, LES BLEUS BÉNÉFICIENT D’UN CONFORT PLUS IMPORTANT QUE LORS DES DIX DERNIÈRES ANNÉES. ET CELUI-CI SEMBLE CROÎTRE.
L’univers bleu est encore bien loin d’être rose. On déplore toujours un vide béant à droite de la mêlée, dès lors que Slimani est forfait ou, pire, pris en grippe par la grande famille de l’arbitrage. Les bons ouvreurs sont nombreux, les grands ouvreurs portés disparus et les plus belles attractions, à l’aile, sont souvent détentrices d’un passeport fidjien. Pour autant, le temps fait son oeuvre et le système des Jiff, aussi critiquable soit-il, contraint les clubs à donner du temps de jeu à de jeunes joueurs pour la grande majorité sélectionnables. Les effets sont déjà visibles. Du côté de la LNR on assure que cette saison, en comparaison de la précédente (2016-2017), ce sont 10 % de joueurs issus de la formation étrangère (fédération autre que FFR) en moins dans les effectifs de Top 14. Donc autant d’espace laissé libre aux jeunes joueurs Jiff, pour la grande majorité français.
Dans cette veine, il n’est pas anodin de noter que le Racing 92, seul club français ayant rallié le dernier carré européen, a disputé sa demi-finale à Bordeaux avec 12 Jiff sur les 15 titulaires qui ont affronté le Racing. Et cette tendance devrait se renforcer. Aujourd’hui, la réglementation impose une moyenne de 14 Jiff par feuille de match en Top 14. Demain (2018-2019), ce sera 15 et même 16 la saison suivante. De quoi espérer des lendemains plus confortables pour celui qui succédera à Jacques Brunel, en 2019.