LES COMPTEURS REMIS À ZÉRO

L’USAP A ASSISTÉ AVEC ATTENTION À LA VICTOIRE DES MONTOIS. DIMANCHE, ILS RETROUVERONT À AIMÉ-GIRAL UNE ÉQUIPE QUI LES A BATTU DEUX FOIS EN SAISON RÉGULIÈRE.

Ils se sont quittés vendredi après un stage studieux et censé être bénéfique de trois jours de l’autre côté des Pyrénées et de la frontière, puis ils se sont retrouvés samedi en début d’après-midi dans les entrailles d’Aimé-Giral pour regarder le premier barrage. Les Catalans savaient d’avance qu’ils allaient affronter une équipe qu’ils n’ont pas battu en saison régulière. Lorsque le couperet est tombé, ils ont toutefois tenu à évacuer le sentiment de revanche : « Nous ne sommes pas dans la revanche par rapport à ce qu’il s’est passé en saison régulière. Si vous croyez que le fait d’affronter une équipe qui nous a battu deux fois nous motive (défaite 20-44 à Aimé-Giral, et 23-18 à Guy-Boniface, N.D.L.R), non, ce qui nous anime c’est d’aller au bout, avec nos certitudes que nous avons depuis un an et demi. Il y a suffisamment d’envie d’aller à Toulouse en finale. On a envie que ça continue. La saison est belle, on n’a pas envie qu’elle s’arrête. Il nous tarde de vivre cette demifinale à Aimé-Giral et d’être à la hauteur des attentes du peuple catalan autour de cette équipe », confiait Patrick Arlettaz.

DES ÉQUIPES DE MÊME NIVEAU

L’entraîneur des trois-quarts réfute donc l’idée de revanche comme moteur, bien conscient que Perpignan va surtout retrouver face à lui « un adversaire difficile à jouer, qui travaille dans la continuité depuis maintenant cinq ans, qui a l’expérience des phases finales (quatrième demi-finale en quatre ans, N.D.L.R), qui a de la qualité individuellement et une organisation bien huilée. Je ne peux pas croire qu’ils n’ont pas envie de venir gagner à Aimé-Giral, vu qu’ils l’ont déjà fait cette saison. On ne s’attend pas à une équipe en vacances, qui voudra profiter du soleil catalan. Ils viennent pour nous mettre à mal. Il n’y a rien à dire sur leur victoire face à Béziers, dans l’ensemble, ils ont été meilleurs dans l’occupation, la possession, la conquête notamment.» Un constat qui renforce le sentiment de nivellement de niveau entre usapistes et montois. Meilleure attaque de la saison régulière en termes de points et d’essais, troisième défense, l’Usap va retrouver sur sa route la meilleure défense, et la cinquième attaque. Ce qui faisait dire au manager général Christophe Laussucq samedi après-midi dans la fournaise de Boniface : « Ça fait trois ans qu’on a des regrets, je n’ai pas envie de perdre encore en demi-finale cette année. Vous nous mettrez l’étiquette que vous voulez, moi je veux qu’on fasse un truc à Perpignan, qu’on fasse quelque chose de beau. Ce sera forcément très compliqué et notre victoire là-bas dans la saison n’a pas grande signification aujourd’hui. Jouer à Perpignan, c’est toujours une grosse épreuve sur le plan du caractère. » Auteur d’une très solide partition face à Béziers le deuxième ligne Dan Malafosse donnait le ton : « Est-ce qu’on en a peur ? Non parce qu’on a aussi des qualités comme on l’a démontré pendant la saison. On a gagné le droit d’y croire et on va y croire jusqu’au bout. » La demi-finale est lancée.