Midi Olympique

PAROLE DE CAPITAINE

ELLE EST PARVENUE À ARRACHER LE MAINTIEN EN FÉDÉRALE 1 DANS UN CONTEXTE DIFFICILE. DÉCOUVERTE.

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«L e rugby est une affaire collective », disait Pierre Villepreux. C’est vrai. Mais la force d’un collectif féminin, c’est aussi d’exister à travers une joueuse. Au sein du Pays Sud toulousain, la capitaine Manon Laurac (26 ans) a vraiment tenu son équipe à bout de bras tout au long de la saison et ce dans un contexte pas vraiment facile. Son équipe, regroupant les équipes du Savès, du Comminges et du Volvestre, trois territoire­s (appelés officielle­ment pays) dans le sud de la Haute-Garonne, a obtenu son maintien en Fédérale 1 lors de l’avant-dernière journée à la faveur d’une victoire à domicile sur Pau (26-0). Manon Laurac, possède plusieurs cordes à son arc. Cadre dans la grande distributi­on et chanteuse de talent, elle excelle aussi en pétanque. Pour elle, le rugby est aussi une affaire de famille. « J’ai commencé à 6 ans à l’école de rugby de SaintGiron­s. Mais j’ai vraiment attrapé le virus lorsque j’ai suivi le dimanche mon père qui a joué à Saint-Girons, Cazères et Sainte-Croix-Volvestre. »

RECONVERTI AU TALONNAGE POUR LE BESOIN DE L’EQUIPE

À l’intersaiso­n, Manon s’est vue investir d’une double mission. Positionné­e en troisième ligne jusqu’à la saison dernière, elle a effectué une reconversi­on au talonnage : « C’est à la demande du manager, Doudou Audoubert, qui m’a proposé de passer talon pour le besoin de l’équipe. J’ai accepté et j’ai hérité en plus des galons de capitaine. J’étais fière mais je me suis remise en question. En tant que capitaine, je devais montrer l’exemple, d’autant que cette année fut très dure sportiveme­nt. Il a fallu attendre la huitième journée avant de gagner un match. Mais dans la difficulté, j’ai vu que j’étais la capitaine d’un groupe extraordin­aire. Dans la souffrance, tout le monde a tiré dans le même sens. La saison s’est achevée sur une avant-dernière place. Mais humainemen­t, ce fut vraiment riche. »

Manon Laurac avoue qu’elle gardera tout ça en mémoire. Pour l’avenir, elle a l’intention de garder ses galons. Elle est persuadée que le groupe va se bonifier, convaincue que le Pays Sud toulousain peut jouer le haut du tableau. Parole de capitaine !

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Pour sa première année de capitanat, Manon Laurac a montré la voie.

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