Midi Olympique

LE COQ EN FÉDÉRALE 3 !

APRÈS TROIS TENTATIVES INFRUCTUEU­SES, LE CLUB HAUT-GARONNAIS JOUERA EN FÉDÉRALE 3 POUR LA PREMIÈRE FOIS DE SON HISTOIRE. UN RÉSULTAT QUI CONCRÉTISE TROIS ANNÉES D’EFFORT.

- Par Didier NAVARRE

En 1982, le regretté Gabriel Miègeville, ancien secrétaire du Stade toulousain, vice-président du comité Midi-Pyrénées et natif de Léguevin, avait relevé un défi très osé : implanter le ballon ovale dans cette commune de l’Ouest toulousain, limitrophe de Colomiers. À l’époque, le patelin respirait à pleins poumons la culture du ballon rond. Dans les commerces et les lieux fréquentés par « Gaby », il a souvent entendu que ça ne marcherait jamais et qu’un club de rugby à Léguevin ne tiendrait pas trois ans. Il fallait trouver des joueurs, des dirigeants et des entraîneur­s. Trente-six ans après, le pari n’apparaît plus si osé. Pas plus tard que dimanche 15 avril, « son » club, le Coq léguevinoi­s, a vaincu sur sa pelouse SorAgout (13-12) et confirmé ainsi sa victoire du match aller (24-23) en terre tarnaise. À la faveur de ce double succès, les HautGaronn­ais ont composté leur billet pour la finale régionale et surtout pour l’accession en Fédérale 3. Un niveau de compétitio­n qu’ils n’avaient jamais atteint auparavant.

« EFFECTIF DE QUANTITÉ ET DE QUALITÉ »

Une sacrée performanc­e pour un club dont le palmarès est assez modeste, avec comme principale consécrati­on un titre régional de Promotion Honneur décroché en 1996 face à Soual. Une promotion au sein du troisième échelon fédéral qui n’est pas du tout le fruit du hasard. « L’accession, on y travaille depuis trois ans maintenant. C’était l’objectif partagé par les dirigeants, les joueurs, les partenaire­s et l’encadremen­t. Cette montée est tout simplement extraordin­aire. Nous avons un peu de mal à remettre les pieds sur terre », déclare le président Christian Lajous.

Pour atteindre cet objectif, les HautGaronn­ais ont dû s’armer de patience. En effet, en 2016, ils avaient échoué en quarts de finale face à Saint-Sulpice-laPointe. L’année passée, au stade du dernier carré, nouvelle déception face à Montesquie­u-Volvestre. « Dans un sens, ces échecs précédents nous ont permis de rebondir, ajoute Christian Lajous. Cette année, nous disposions d’un effectif riche en quantité et qualité. D’ailleurs, notre équipe réserve s’est qualifiée pour la finale régionale et va disputer le championna­t de France. En tant que président, j’ai aussi la chance de posséder quatre entraîneur­s de qualité : Bertrand Cunac, Fabrice Verger, Marc Thévenot et Sébastien Falco. Ce quatuor a su bonifier les qualités du groupe et, surtout, le mettre en confiance pour la phase éliminatoi­re, ce qui nous avait fait défaut les années précédente­s. »

Pour 2019, le Coq est (déjà) prêt pour chanter dans la cour de la Fédérale 3. C’est un club sain qui se flatte de posséder une équipe dans chaque catégorie d’âge. Pour la mise en place de la prochaine saison, les dirigeants ne vont pas tarder à se mettre à l’ouvrage. « Nous avons la chance à Léguevin d’être dans une zone importante, tant sur le plan démographi­que qu’économique. Nous n’avons pas les difficulté­s d’un club rural. Nous pouvons préparer la suite avec sérénité », soutient le président Lajous. En septembre, Léguevin disputera une compétitio­n nationale. Du haut de son nuage, Gabriel Miègeville peut être fier de ses successeur­s.

 ?? Photo Adeline Farral ?? Les Léguevinoi­s peuvent laisser éclater leur joie : avec seulement un petit point d’avance à l’issue du match aller, rien n’était fait mais ils ont su préserver leur avance.
Photo Adeline Farral Les Léguevinoi­s peuvent laisser éclater leur joie : avec seulement un petit point d’avance à l’issue du match aller, rien n’était fait mais ils ont su préserver leur avance.

Newspapers in French

Newspapers from France