Midi Olympique

Des salaires minimum pour les joueurs et les entraîneur­s !

- Par Emilie DUDON et Pierre-Laurent GOU

L’UCPR (Union des Clubs Profession­nels de Rugby) a décidé, lors de son dernier bureau, que les salaires minimum annuels des joueurs profession­nels et Espoirs de Top 14 et de Pro D2 n’augmentero­nt pas la saison prochaine. Ce sera aussi le cas des émoluments reçus par les entraîneur­s. Cette décision a été validée par les différente­s institutio­ns la semaine dernière. Parmi les raisons invoquées pour la justifier : la fusion des caisses de retraite Agirc et Arrco à partir du 1er janvier 2019 pour arriver à un seul régime commun, ainsi que la mise en place du prélèvemen­t à la source l’année prochaine pour les impôts sur les revenus comme ce sera le cas pour tous les salariés français. Ces deux réformes vont déjà pas mal impacter administra­tivement les fiches de paye des entraîneur­s et des joueurs.

LES MANAGERS PAS TOUCHÉS

Pour rappel, le salaire minimum annuel brut en Top 14 était, pour la saison 2017-2018, de 42 000 euros (soit 2 695 euros nets mensuels) pour un joueur profession­nel à temps plein et de 26 000 euros pour un joueur espoir (soit 1 666 euros nets mensuels) quand la moyenne flirte avec les 150 000 euros annuels. En Pro D2, il s’élevait à 23 000 euros (soit 1 476 euros nets mensuels) pour tous les joueurs, qu’ils soient profession­nels ou espoirs, pour une moyenne de 50 000 euros environ. 10 à 20 % des joueurs de Pro D2 touchent le « smic du rugby », qui ne concerne que 5 % des joueurs de Pro D2.

Les entraîneur­s sont mieux lotis. Ainsi, si leurs minima n’augmentent pas, leur salaire minimum est tout de même fixé à 63 000 euros bruts annuels (4 000 euros nets mensuels) pour le Top 14 et 42 000 euros (2 695 euros nets mensuels) pour le Pro D2. Des émoluments qui ne concernent que les adjoints et pas les managers, ces derniers n’étant soumis à aucune limite, qu’elle soit haute ou basse. Ainsi, il n’est pas rare en Top 14 de rémunérer un patron sportif plusieurs centaines de milliers d’euros. Le mieux payé est le technicien néo-zélandais de Montpellie­r Vern Cotter, dont le salaire approchera­it le million d’euros par an.

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