De l’importance du terrain...
Entre deux équipes égales du point de vue des qualités (ainsi qu’en atteste le décompte final de trois essais partout), c’est probablement l’avantage du terrain qui s’est avéré décisif, forgé au mérite sur l’ensemble de la saison. Sans celui-ci, l’essai de Hunt permis par une petite obstruction de Nkinsi aurait-il été accordé ? Il est permis d’en douter, tout comme le trio arbitral n’aurait peut-être pas décelé certains soutiens offensifs illégaux à Aguilera, tout comme le plaquage dangereux de Levi sur Taufa… De quoi pester pour les Biarrots, qui avaient le légitime sentiment de dominer physiquement les débats ? Probablement. Reste qu’on ne saurait enlever leurs mérites aux Isérois, qui sont tout de même parvenus à effectuer la course en tête pendant 80 minutes à la grâce de deux entames supersoniques. « Nous avons été proches de passer devant au score à plusieurs reprises, mais nous n’y sommes jamais parvenus, regrettait l’arrière biarrot Kylan Hamdaoui.
C’est dommage, parce que cela nous aurait donné un peu plus de confiance, et leur aurait probablement mis un coup sur la tête. » Sauf que, même au bord du KO, les Grenoblois sont parvenus à se révolter, poussés à l’heure de jeu par une mêlée fiévreuse qui fit bouillir le Stade des Alpes. Lequel chavira de bonheur sur l’essai de Kilioni à la 74e, avant de souffrir le martyre pendant les cinq dernières minutes, après la réalisation de Loustaunau. L’immense souffrance décuplant finalement tous les plaisirs, après l’ultime ballon récupéré par Geraci sur le lancer d’un Elvis Levi décidément bien malheureux…