Midi Olympique

« Très sincèremen­t, je pensais que l’on allait gagner »

L’ANCIEN INTERNATIO­NAL, AUTEUR DE 18 POINTS, NE REVIENDRA PAS À AIMÉ-GIRAL EN DEMI-FINALES. IL CROIT FORT EN LES CHANCES DE L’USAP DÉSORMAIS.

- Propos recueillis par V. B.

Quel sentiment vous laisse cette éliminatio­n ?

Il y avait la place de faire mieux. Le scénario génère beaucoup de déceptions. Mais il y a aussi la fierté de tout ce que ce groupe a accompli cette saison. En novembre, quand nous étions quatorzièm­es, personne ne mettait une pièce sur nous. Franchemen­t, nous avons vécu des émotions incroyable­s pour en arriver là.

Ce match a un peu ressemblé à votre saison avec une remontée progressiv­e dans le deuxième acte…

Oui, très sincèremen­t, je pensais qu’on allait gagner quand nous revenons à deux points. Mais nous prenons deux pénalités qui nous sortent du match.

Il y a aussi cette pénalité de soixante mètres de votre part qui échoue de peu à douze minutes de la fin et vous aurait placé devant. Vous laisse-t-elle des regrets ?

Oui, le coup de pied est aligné sur la droite et tombe à cinquante centimètre­s des poteaux. Les buteurs, que ce soit moi ou Gerber, n’avons pas été en grande réussite sur ce match. Ce sont les essais qui on fait la différence : ils en ont marqué trois et nous un seul. C’est dommage, le collectif n’a pas réussi à mettre son jeu en place et à trouver de l’avancée et de l’efficacité. Avec la chaleur, c’était très dur, mais ça l’était pour tout le monde, ce n’est pas une excuse.

Vos retrouvail­les avec le public d’Aimé-Giral en demi-finale tombent donc à l’eau…

Oui, ça aurait été beau mais c’est fini. J’espère que Perpignan montera maintenant. L’Usap est vraiment favorite à l’accession. À mon sens, elle n’aura pas trop de mal à aller en finale. Après, ce sera du 50-50. Si jamais ça ne sourit pas, il y aura toujours le barrage à la maison en guise de deuxième chance. À mes yeux, ça devrait le faire.

Vous venez de boucler votre première saison dans l’Hérault : vous a-t-elle permis de vous relancer comme vous l’espériez ?

À 32 ans, bientôt 33, ce n’était pas vraiment question de se relancer. Après ma dernière saison à Lyon, qui avait été dure à vivre, je voulais avant tout retrouver un club où j’allais jouer, un club ambitieux de Pro D2 si possible. Je suis tombé à Béziers un peu par hasard. Ma compagne est Biterroise, c’est donc par des connaissan­ces que le contact s’est noué. La saison a été superbe, j’ai pris beaucoup de plaisir, notamment lors de cette folle remontée. Et puis j’ai découvert un groupe sain et une belle bande de potes. Ça m’avait manqué tout ça.

Il vous reste deux ans de contrat. Qu’espérez-vous pour la suite ?

Il faut être conscient des qualités de ce groupe même s’il va beaucoup changer à l’intersaiso­n. Nous devons partir avec l’ambition de batailler en haut du classement. Nos supporters le méritent, quand on voit l’ambiance qu’ils ont assurée pour ce barrage et les 10 000 personnes venues contre Nevers, c’est fabuleux.

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