Mêlée et défense à solidifier
Ce MHR commence à faire peur, mais le manque de constance reste son talon d’Achille. « Nous sommes encore irréguliers et si on veut espérer faire quelque chose cette année, notre régularité va être déterminante sur nos trois derniers matchs.
J’espère quatre avec la finale… »
Ce constat dressé par Louis Picamoles est particulièrement vrai dans deux secteurs clés. Et le plus schizophrène reste la mêlée, affaiblie par l’absence d’un taulier à droite et par l’apport d’un banc souvent trop limité en première ligne : « Pour avoir eu la chance de vivre ça dans le passé, je sais qu’on ne gagne pas un titre sans une mêlée qui tient la route. Je ne doute pas de la qualité de notre mêlée, mais c’est vrai qu’on est hyperirrégulier dans ce secteur. Nous avons donc notamment axé notre travail là-dessus », explique le capitaine des Cistes. Car les Héraultais vont passer un test révélateur de leur réel niveau dans ce domaine face à Pau puis à Lyon, deux clients en mêlée. Samedi, ils pourront également s’étalonner face à une des équipes des plus joueuses du Top14, qui a les qualités pour mettre à mal leur défense. L’autre secteur friable du MHR, qui ne pointe qu’à la cinquième place des meilleures défenses de Top14 (en termes d’essais, 54 encaissés) : « Nous avons encore par moments certaines lacunes défensives, qu’on a pu voir face à Toulon. Il nous manque un peu plus de déplacements et d’agressivité sur les plaquages en un contre un, là où nos adversaires créent des failles. À nous d’y faire très attention. Car ce sera crucial sur ces phases finales, où les éclairs de génie de certaines individualités pourraient être lourds de conséquences », prévient Benjamin Fall. Et qu’elle meilleure répétition, que de tenter de museler samedi, le troisième marqueur d’essais le plus prolifique de l’Hexagone, l’ailier palois, Watisoni Votu (onze réalisations) ?