Ruan Pienaar, le métronome

À 34 ans, le champion du monde Springbok aux 88 sélections vit une seconde jeunesse dans l’Hérault. Au point de s’imposer comme la meilleure recrue héraultaise. « Le point de fort de Ruan est qu’il gère très bien le match en organisant parfaitement les mecs autour de lui. Même à 50 ans il sera toujours capable de faire ça… Il est pas mal au niveau du jeu au pied et son expérience est précieuse. Les joueurs aiment bien quand il est sur le terrain car il apporte de la sérénité et communique beaucoup », explique le coach des avants, Nathan Hines. Le demi de mêlée n’est pas le plus rapide ni le plus esthétique à son poste, mais il dégage une telle assurance. Sa vision de jeu hors-norme et sa qualité de passe lui permettent aussi de réguler le tempo offensif du MHR. Et ses inspirations, à l’image de ce magnifique coup de pied par-dessus pour Jesse Mogg face à

La Rochelle, sont souvent décisives. Buteur d’exception, il décharge Aaron Cruden de ce rôle et lui offre ainsi plus de liberté. Samedi face à Pau, il devra se montrer plus efficace que Tom Taylor face aux perches. Un concurrent qui le devance de deux points au classement des meilleurs artilleurs du Top14 (151 points marqués, contre 149 pour le Sud-Africain). Calme en toutes circonstances, le numéro neuf semble étranger à la pression et sera de ce fait un atout maître pour Montpellier en phases finales. Lui, qui pourrait même battre son record de points marqués en championnat sur une année d’ici la fin de saison (172 avec l’Ulster en 2013)… Quatorze ans après ses débuts professionnels avec les Sharks en Super 12 (2004), Ruan Pienaar se « bonifie » encore avec le temps.