Midi Olympique

Mitchell tance les Rebels

L’ENTRAÎNEUR DES BULLS N’A PAS APPRÉCIÉ L’ATTITUDE DES REBELS. IL VEUT EN FAIRE PAR À LA SANZAAR.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Ex-patron des All Blacks, John Mitchell est un entraîneur à poigne, le genre de technicien avec qui il se passe toujours quelque chose. En début de semaine, l’entraîneur des Bulls n’y est pas allé par quatre chemins. Il s’est plaint auprès de la Sanzaar de l’attitude des Rebels lors du match de samedi dernier, une partie que les gars de Pretoria ont pourtant gagné 28-10.

Selon lui, les Rebels ont passé la fin du match à ralentir le jeu, au prix d’une tactique totalement négative. Après s’être plaint de ça dès la fin de la rencontre, il en a remis une couche lundi après une séance de visionnage. Il a estimé que les Rebels étaient allés jusqu’à simuler des blessures pour arrêter le jeu. Il a dénombré 24 arrêts de jeu suspects. « Quand on sait que la moyenne d’un arrêt de jeu est de 87 secondes, je vous laisse faire le calcul du temps que nous avons perdu. La première mitemps a duré 48 minutes, la seconde 52. Je ne suis pas sûr que la Sanzaar souhaite ce genre d’évolution. C’est totalement négatif. Nous n’avons pas été très bons en attaque, mais mes joueurs ont dû composer avec l’attitude de nos adversaire­s qui faisaient tout pour rendre le jeu le plus lent et le plus haché possible. Je sais bien que la sécurité des joueurs est la priorité mais… »

GLEN JACKSON COMME EXEMPLE

John Mitchell a critiqué l’attitude de l’arbitre Brian O’Keefe, qui serait tombé dans le piège. Puis il a pris comme exemple, l’arbitrage de Glen Jackson lors du match Sharks-Stormers : « Les Sharks ont tenté de faire la même chose, mais M. Jackson a plusieurs fois fait continuer le jeu, tout simplement, alors que le joueur blessé était transporté vers la touche. Je pense que si le joueur n’est pas touché dans la région du cou, il ne devrait pas y avoir de problèmes. » Décidément prolixe, John Mitchell a expliqué que les Rebels avaient toujours du mal à finir leurs matchs, ce qui expliquera­it leur tactique antisporti­ve. Interrogé, Dave Wessels l’entraîneur des Rebels n’a pas voulu se justifier ni s’excuser : « Notre boulot n’est pas de faire plaisir au public du Loftus Stadium. Oui, nous voulions ralentir le jeu à certains moments pour montrer toute notre énergie à d’autres… »

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