Midi Olympique

CROIRE EN SON ÉTOILE

MONT-DE-MARSAN POUR LA QUATRIÈME ANNÉE CONSÉCUTIV­E, LES MONTOIS JOUERONT UNE DEMI-FINALE. ET POUR LA TROISIÈME FOIS, CE SERA À L’EXTÉRIEUR.

- Par Pierre BAYLET

Battus il y a deux ans à Aurillac, l’an dernier à Montauban, les Montois sont cette année face à un défi encore plus gigantesqu­e. Car comment imaginer qu’ils puissent dimanche s’imposer sur le terrain de Perpignan, son public de feu et son armada quasiment au complet ?

Rien ne plaide en faveur des Landais dont la dernière demifinale victorieus­e remonte à 2015. C’était face à Albi sur leur pelouse du stade Guy-Boniface. Ce rappel suffit à mesurer la difficulté de remporter ce genre de rencontre sur terrain adverse. Pourtant, les Montois gardent un discours positif et ambitieux. Christophe Laussucq, sitôt la qualificat­ion acquise, se voulait offensif : « J’en ai marre de perdre en demi-finale, j’ai vraiment envie de réussir quelque chose de beau à Perpignan. » Dan Malafosse, auteur d’une magnifique prestation face à Béziers, semblait pour sa part convaincu des chances de son équipe : « Les Perpignana­is sont clairement les meilleurs, mais nous avons aussi des atouts, nous l’avons démontré lors de la saison régulière. Nous avons gagné le droit de rêver. J’ai envie de tout donner pour réaliser l’exploit. » Méthode Coué pour se rassurer face à l’immensité de la tâche ou sentiment diffus que les Perpignana­is auront peut-être plus de pression qu’il n’y paraît et qu’une forme de fébrilité pourrait en découler ?

Ni l’un ni l’autre ou un peu des deux, c’est selon. Plus simplement, les Montois, qui pourraient se contenter de leur statut d’équipe majeure de ce championna­t, régulièrem­ent qualifiée pour les phases finales, savent, à travers l’histoire récente, qu’il y a toujours une petite place dans ce sport pour l’incertitud­e et l’irrationne­l. Leur finale d’accession de 2008 face au Racing 92 en est l’exemple parfait. Julien Tastet, qui a connu ce moment de grâce, ne se privera pas de le rappeler à ses partenaire­s.

UN SUPPLÉMENT D’ÂME

Ajouté à la frustratio­n des deux dernières années, cela peut donner aux jaune et noir un supplément d’âme. D’autant que cette fin de saison ne ressemble pas aux précédente­s. Il y a deux ans, les Landais étaient arrivés à Aurillac épuisés par un dernier tiers de championna­t mené tambour battant pour réussir à revenir dans la course. L’an dernier, leur défaite à domicile face à Biarritz les avait assommés. Cette fois, par contre, ils ont assuré rapidement leur qualificat­ion et su offrir à leur public un barrage à domicile.

Alors pourquoi pas, malgré l’enfer qui se présente devant eux, ne pas croire qu’il est enfin temps de briser le plafond de verre ?

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