Midi Olympique

SIX MOIS JOUR POUR JOUR

PERPIGNAN LORS DE SON DERNIER DÉPLACEMEN­T À AIMÉ-GIRAL, LE STADE MONTOIS AVAIT CORRIGÉ PERPIGNAN 44 À 20.

- Par Émilien VICENS Photos Midi Olympique

Flash-back, 29 octobre 2017. L’image est saisissant­e tant elle est rare. Il reste encore dix minutes à jouer avant le coup de sifflet final, les premiers spectateur­s du stade Aimé-Giral commencent à quitter des tribunes aussi silencieus­es que circonspec­tes. L’Usap se dirige vers une claque retentissa­nte. Quelques instants plus tard, le tableau d’affichage est à peine croyable : 2044. L’auteur du crime s’appelle Mont-de-Marsan. Auteurs d’une seconde période impression­nante en ce dimanche ensoleillé, les Landais s’offrent le plus gros coup d’éclat de la saison de Pro D2 en s’imposant chez l’ogre perpignana­is. Six mois jour pour jour avant les retrouvail­les des deux formations en demi-finale. En plus du traumatism­e de l’éliminatio­n par Agen en 2015 (lire par ailleurs), les Catalans ont dû effacer un autre douloureux souvenir à l’approche de ce rendezvous capital. Celui de leur troisième plus grosse défaite à domicile dans l’histoire, derrière celles infligées par les London Wasps en 2003 (6-34) puis Clermont en 2011 (3-39). Comme un ovni au milieu d’une saison réussie, Patrick Arlettaz assure que cet accident ne traîne plus dans les têtes de ses joueurs. « Nous n’avons pas besoin de motivation supplément­aire. Il n’y a pas de revanche sur ce match. L’équipe veut juste gagner et aller à Toulouse. On prend Montde-Marsan comme une équipe qui est en demi-finale, qui l’est depuis quatre ans d’affilée, et pas comme une équipe qui s’est imposée ici. »

LE QUADRUPLÉ DE JULIEN CABANNES

L’entraîneur des trois-quarts de l’Usap concède toutefois avoir tiré quelques enseigneme­nts de cette lourde défaite. « Cela a été un tournant important dans notre façon d’aborder un match, sur notre défense. Perpignan avait eu 68 % de possession ce jour-là, Mont-de-Marsan 32 %. Ils avaient été efficaces sur chaque mouvement. » Les statistiqu­es révélées par le coach catalan sont sans appel. Derrière un Julien Cabannes euphorique, et auteur d’un quadruplé ce jour-là, le SMR avait été incroyable de réalisme. « Nous avons réfléchi là-dessus, sur notre coaching. Au final, peutêtre que ce match a permis à l’Usap de finir première » s’interroge Patrick Arlettaz, qui maintient que « cette défaite a fait beaucoup moins de mal que celle face à Béziers ». Reste que Perpignan n’a plus battu le Stade montois depuis août 2016. La route vers Toulouse et la finale d’accession au Top 14 passe ainsi par là.

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